
[1] Franck Schmitt en Harley Davidson, détente autour du Castel de Très Girard ;
[2] Romain Detot,le chef « sérieux »
des Gourmets à Marsannay ;
[3] Marie-Christel Ducrot, la Cadole (et pas la cagole !) à Givry ;
[4] Mikihiko Sawahata,
le chef du Bissoh à Beaune, un amoureux du bourgogne
Ce sera un des grands souvenirs de ces vendanges 2008 : la découverte, de Dijon à Mâcon, sans s’éloigner de la route des vins, de tables authentiques, pas trop chères, dégotées au hasard d’une rédaction de guide. Des tables ouvertes pour la plupart par de jeunes chefs passés souvent chez des grands(alors que tant d’autres se contentent aujourd’hui de passer chez Métro). Et qui ne cherchent même pas à devenir grands eux-mêmes, car ils préfèrent savourer un certain art de vivre et de travailler au pays. Une sagesse qui tient compte des contingences de l’époque, évidemment. Et un respect du métier qui les honore.
Des chefs de tous âges,en fait, et de toutes origines qui, s’ils étaient fédérés un jour au sein d’une association, pourraient ajouter du peps à notre Bourgogne bien-aimée.Une région qui joue la « force tranquille », comme si rien n’avait changé depuis un quart de siècle, mais qui aurait besoin peut-être d’un peu moins d’amour et d’un peu plus d’envie, de curiosité, d’audace, de lucidité. L’Europe ne manque pas de régions aussi belles, aussi idéalement placées, et l’on ne peut plus rester, en ces temps de compétition, à regarder passer le flot des automobiles en route vers le sud, l’ouest ou l’est, en pensant pouvoir les retenir plus d’une nuit ou deux avec nos pots de moutarde, nos escargots ou nos pains d’épices.
Il va falloir que nos hommes politiques locaux redécouvrent l’importance du tourisme dans la vie quotidienne, car il fait vivre nombre de leurs électeurs, et que les restaurateurs eux-mêmes réapprennent les règles de base du métier (sans parler des propriétaires de chambres d’hôtes, des hôteliers, qui ont intérêt à rajuster vite leurs prix et leurs prétentions). Profitez de l’arrivée de l’automne pour entamer une virée dans les vignes, de la côte de nuits à la côte mâconnaise, qui vous laissera au cœur de jolis souvenirs, sans ruiner votre portefeuille.
GB