été 2011
N°47Rue de Longvic, un nouveau château voit le jour : le Consortium a inauguré début juin son nouveau bâtiment et c’est beau. Un très bel espace, grand, blanc, très blanc. Il se mérite caché comme il est, mais c’est justement dans son écrin que l’on découvre ce joyau.
Tout le monde est là et dit « Ah, Oh ! », fait semblant d’y être pour beaucoup et depuis le début, alors que l’on sait que boucler ce budget a été un vrai casse-tête pour les proprios. En tout cas merci à eux d’avoir osé et persévéré et à ceux qui y ont mis pas mal de sous quand-même. Comme pour Metz et son centre Pompidou ou bientôt Besançon et le FRAC Franche-Comté, on viendra à Dijon pour son Consortium !
9 juin – 15 septembre 2011
Non ce n’est pas l’inauguration, c’est juste une porte ouverte sur le monde de l’art contemporain, avec des œuvres, projets inédits, interventions spéciales ou monographies d’une quarantaine d’artistes déjà vus place du marché et qui ont fait l’histoire du centre d’Art. Beaucoup de couleurs et de grands formats trouvent parfaitement leurs places dans cet immense dédale blanc. C’est donc une bonne occasion de découvrir le bâtiment de Shigeru Ban et de s’approprier le lieu en attendant le 15 septembre, date de l’ouverture « officielle ». Je ne résiste pas à la tentation de vous servir une des phrases du petit discours du carton d’invitation : « Ce projet est traversé par l’enthousiasme des passions nécessaires à toute innovation : rien moins que le risque, pas plus que les possibles. » http://www.leconsortium.com
ou l’histoire de l’architecture et de la ville de 1850 à aujourd’hui. Latitude 21, 33 r Montmuzard 21000 DIJON - www.latitude21.fr
La ville et l’architecture ne sont pas le fruit du hasard, mais celui de notre histoire, de nos histoires. Histoire des mœurs, des sciences et des techniques, histoire politique, économique, histoire sociale et culturelle… C’est par cette introduction que commence la visite, six thématiques encore fraiches dans nos mémoires comme l’usine, la cuisine, les grands boulevards, l’hygiène, le commerce, qui nous racontent chacune leur vision de la ville. En partant de 185O, il y a du boulot ! Alors évidemment ,ça parle d’Hausmann, du tramway, de l’arrivée de l’ascenseur, du verre, de l’invention du béton : en bref, de l’évolution très rapide et très forte de la révolution industrielle à nos jours de la ville, de l’environnement. L’arrivée de la voiture va faire bizarrement disparaître les rues de certains quartiers… L’histoire de la cuisine est particulièrement surprenante. En 1850, elle n’existait pas dans le logement populaire ;
À partir du 20e, elle devient une petite pièce à part entière, très fonctionnelle, mais cette révolution ménagère exclut la femme de la vie familiale ou sociale. Après la guerre, suite à une contestation venue des milieux féministes, la cuisine revient dans le salon et devient « américaine ».
Il y a bien d’autres exemples et beaucoup de choses à redécouvrir. Attention, ce n’est pas une exposition dijonno/dijonnaise mais vous y verrez quand même des photos de votre ville, en reflet à toutes ces évolutions.