hiver 2015
N°65
Carole revient, avec ses mots et son accent québécois, pour nous offrir son cadeau de fin d’année. Non, pas un des sapins en papier ou des tableaux qu’elle réalise avec ses élèves le temps d’un atelier créatif, mais un repas de fête pour les copains de sa progéniture. Un repas de wouf, forcément, puisque Naïmo Desmarais est un chihuahua de salon. Encouragée, elle se bat pour que Dijon ait son Doggy club. D’autant plus qu’elle a découvert que Besançon avait déjà son bar à chats ! ■ GB
Si vous me connaissez un peu, moi la petite Québécoise, vous saurez que j’ai du chien. Pardon que j’aime les chiens. Mais bon... les chats aussi !
Le jour où l’on me parla à Bing Bang d’un futur mariage à illustrer entre des voisins qui vivaient jusqu’alors comme chiens et chats... je hissai la main : présente !
Au fait, je ne savais pas qu’il s’agissait des Dijonnais et des Bisontins, je suis toujours un peu étrangère ici. Je partis donc à la découverte de Besançon pour y trouver le fameux bar à chats, récemment ouvert !
À la sortie de la gare de Dijon, je décidai de traverser le joli parc juste devant, pour me rendre rue Battant, puisqu’on m’avait dit que cette rue était destinée à accueillir des artistes et des artisans. Sur le mur d’une maison, un chien majestueux m’accueillit de sa bonne humeur.
Rue Battant, parmi les belles enseignes qui ont attiré mon regard, il y avait celle d’un barbier, en bleu blanc rouge. De circonstance. Autre belle enseigne, celle d’une ferronnier d’art, Rodolphe Félix. J’ admirai quelques unes de ses créations, ainsi que celles de sa compagne céramiste. Leur atelier est un lieu alliant si bien le masculin au féminin !
En rentrant, je me sentis motivée pour relancer mes envies d’atelier sur Dijon (si on pouvait seulement faire de la rue Jean-Jacques une autre rue Battant !). Pour Naïmo, j’avais un autre cadeau. Puisque Besançon a déjà un bar à chats, j’ai décidé que nous aurions notre fête des chiens à Dijon.
Je réunis quelques amis chiens et leurs maîtres, les conviai à un quatre-heures exceptionnel chez Sylvie, à l’Alhambra. Je proposai le port du col-cravate (création Carole) à nos canidés, ce qu’ils acceptèrent jovialement. Philippe (futur participant au concours des pâtissiers français, même si je dois l’y inscrire de force) nous confectionna un gâteau royal. Je m’en léchai les doigts avant que les chiens s’en lèchent les babines.
D’où, en ces temps de convivialité nécessaire, cette belle image de l’Alhambra, avec Sylvie assise par terre tenant sa petite chienne apeurée face à ces gros voyous gourmands venus s’attabler chez elle.
J’aimerais, pour le printemps, organiser un vrai défilé de chiens. Toutes races bienvenues.