hiver 2012 2013
N°53Le challenge était lancé : de quelle façon se faire plaisir en côtoyant l’univers du luxe sans y laisser une partie de soi-même au clou ? Comment mettre un pied (ou une Converse) dans les plus prestigieux endroits de la capitale sans y être invitée ?
Une journée pour tout oser, tout essayer... Enfin presque !
8h30 : Dijon/Paris : 45 €, pas le temps de m’attarder, je file, bien décidée à boire mon premier café au fameux Salon Chic de Nespresso, avenue des Champs-Elysées (tant qu’à faire…)
9h00 : « Désolé Madame, Mister Clooney ne s’est pas réveillé ce matin. » La boutique n’ouvre qu’à 10 heures... Très bien, dites-lui que je l’attends un peu plus bas chez Ladurée ! Choix bien judicieux : pain perdu imbibé de sirop d’érable et chocolat chaud à l’ancienne. Au diable les macarons, voici le meilleurs petit-déjeuner que j’aie pris depuis longtemps : 15 €
9h30 : Têtue, je remonte au Salon Nespresso à l’heure d’ouverture... Je ressors aussitôt, aucun intérêt, avec ou sans Georges !
10h : Les grands Boulevards, me voici ! Chanel, Dior, Saint-Laurent, le test de l’entrée en Converse va t il réussir ? Parfaitement. La visite de ses grandes maisons est un privilège à lui seul, les robes vivent différemment que sur du papier glacé. Ne repartez pas sans un catalogue, digne d’un livre de haute couture !
10h30 : Pause-pipi au Plaza Athénée ! Pas de plus beaux WC qu’ici, j’en profite pour faire un tour dans la galerie intérieure et donner mon avis sur l’expo du moment : « les pandas géants » de Julien Marinetti .
11h : Mur d’affiches dans le métro : West Side Story du 26/10/12 au 01/01/13. Note : penser à réserver.
11h30 : Taxi ! Direction rue du Jour et ses adresses à ne pas rater :
• Antoine & Lily : Boutique vêtements, déco ;
• Didact : bar à franges clipsables ;
• Delphes : boutique de bijoux ;
• Astier de Villate : vaisselles, déco et bougies au comble du raffinement.
Je me remet les idées en place avec un café au cœur d’une épicerie fine et repars avec un foie gras du sud-ouest ! « Le café du Comptoir » 2,50 €
12h : Colette, le premier concept store Parisien, fidèle à sa réputation : des tendances, du high tech hors de prix, des fringues immettables… Je ne garde que certaines idées de mise en scène, aborde Joey Starr, observe perplexe l’expo du mois et repars les mains dans les poches !
12h30 : Arrêt plus que nécessaire chez Angelina, juste le meilleur chocolat du monde, dit « l’Africain » : 7 €
13h : Visite au spa du St-James, abordable :
un soin de 1h30 : 66 €. C’est Palace !
14h : Direction le Bon Marché et sa galerie imaginaire - juste pour Noël-, l’espace dédié aux enfants avec son carrousel, ses jouets. On se croit chez Harrod’s. Résultat, je m’offre une baguette magique pour mes résolutions 2013.
Mon ventre réclame quelque chose, autant tenter le corner de Guy Martin à l’étage. Un pan bagnat, une mousse au chocolat et un cookie Laura Tood : 12 €. Pas mal, mais je lui préfère la cantine de chez Merci.
15h : 127 Boulevard St Germain, « Les fripes au kilo », digne de San Francisco. Je vous avoue secrètement que l’on peut trouver aussi bien sur le marché de Dijon. Demandez Franck : tout à 3 €
15h30 : Bus 87, Bastille
• Isabel Marant : rue de Charonne
• La boutique des jouets, dans une impasse digne d’un décors de cinéma
• Le cabinet des curiosités : bijoux assez rock & roll
16h : A pied et à 5 mn, la boutique Emmaüs : écharpe à 3 €, robe vintage à 8 €.
16h30 : Métro St-Sébastien-Froissard. L’inévitable Merci, trois étages de tout où un rien semble n’attendre que moi, je résiste... Je reprends mes esprits au salon de thé, entourée de livres et de gâteaux, je ne résiste plus. J’en profite, je suis à côté de Bonton, le paradis des parents qui ont bon goût !
17h30 : Gare de Lyon, Dijon/Paris : 50 € (en 1ère). Je fais le fond de mes poches, car rien ne pourra me faire renoncer à la sublime boule à neige tour Eiffel en OR ! 10 €.
Et voilà, mission accomplie. J’ai peu dépensé, pas mal observé, beaucoup marché et vraiment adoré ma journée parisienne pour un budget de 146,50 €.
sans connaissance, le luxe n’existerait pas, et sans commanditaires hors normes, il ne survivrait pas. Et si le luxe, après tout, ne dépendait que de la perception unique que nous nous en faisons… À méditer !