Décembre 2010 - Janvier février mars 2011
N°45
Givrés, givrés… on aura l’air malin si la pluie est au rendez-vous au moment de la sortie de ce mag et si le Noël extraordinaire promis aux Dijonnais par affiches interposées tombe à l’eau. On a voulu rendre hommage à ceux et celles que nous rencontrons, à l’inauguration d’une boutique redonnant du soleil à la rue ou d’un nouveau resto, au détour d’un rayon à la FNAC ou durant un entracte au théâtre du Parvis-Saint-Jean, et qui nous rendent plus belle la vie, quelques instants. En nous racontant sur un mode enjoué leurs voyages, leurs rêves, leurs envies d’ici ou d’ailleurs, leurs réalisations, ce sont eux qui nous donnent envie d’aller de l’avant. Les doux dingues ne manquant pas dans l’équipe de Bing Bang elle-même, le résultat devrait pour le moins vous réchauffer, sinon vous chauffer, faut rester pratique.
Petit retour sur les buzz et les bugs de l’année, pour reprendre un langage que la com nous a appris, avant de vous emmener autour des Halles non seulement pour préparer les fêtes de fin d’année, mais pour la suite de notre feuilleton consacré au petit monde de la restauration, qu’on finira par vous mettre en images un jour ou l’autre. Se battre autour d’une buvette des Halles, c’est aussi rigolo que de le faire autour d’une place de la Lib, haut-lieu de la vie politique et de la communication au sens large. On ne se moque pas de la sitcom « La cité des ducs » ni de… Voo en disant cela, on regrette seulement que ces deux-là, qui ont créé le buzz à leur façon, en 2010, n’aient pas eu les moyens d’aller plus loin. Dans le délire, notamment. Quoi de neuf, docteur ? Imaginez, un « bugs buzzy » dijonnais, en dessin animé, ça dépoterait.
On finit l’année comme on commencera la prochaine, avec des festivals que la France nous envie, selon les afficionados. N’empêche, on n’est pas à la fête pour autant, surtout en cette fin d’année : les festivals sont là pour faire plaisir à des publics ciblés, on est passé d’une culture réservée à quelques uns à une culture offerte… à quelques autres, les premiers pouvant toujours se rattacher à leurs souvenirs pour retrouver leurs émotions théâtrales d’antan, leurs souvenirs de grands spectacles musicaux, entre autres. Plus de calendrier culturel dans ces pages, de toutes façons, vous ne le lisez pas, rouspétez parce qu’il n’y a plus de pièces de théâtre, d’opérettes pour les fêtes, de jazz en salle et de salle pour le jazz, le théâtre, l’opéra-comique, la chanson française... Rassurez-vous, le Zénith reprend en janvier, il y a un Offenbach pour remplacer celui qu’on a pas eu pour les fêtes, et de la musique classique pour adoucir les mœurs. Binoche plaide pour sa cause un peu plus loin, sautez quelques pages, ça vous réchauffera…
Jean Maisonnave, notre mémoire gastronomique, est en forme, il nous a laissé avant de repartir au soleil quelques billets d’humeur qui devraient vous mettre de bonne humeur. Le soleil… on vous l’offrira la prochaine fois, ne serait-ce que pour faire plaisir à cette inconnue qui parlait fort, assise à la table voisine du resto où nous déjeunions :
« Moi, je passe Noël avec toute la famille, je reste encore quelques jours et après, je ferme la boutique ». La dame a de la famille en Guadeloupe, elle sait déjà les produits de son magasin qu’elle va emmener, pour l’apéro. Si elle n’a pas tout vendu avant, bien sûr !
Gérard Bouchu