
Il était une fois, dans le mâconnais, trois frères qui géraient le domaine paternel en compagnie de leur mère. Tout allait bien pour eux, jusqu’au jour où un parasite – des cicadelles transmettant la flavescence dorée – s’attaqua à leurs vignes. Le bilan fut amer : un tiers des parcelles devait être arraché. Sollicitées, les banques renâclent, et refusent de leur accorder un prêt supplémentaire. Que faire alors ? La solution est aussi simple que douloureuse : l’un d’entre eux doit quitter la propriété. Parallèlement, dans le Jura, une jeune femme, Loreline, vient d’acquérir un domaine et sa cave. Dans cette dernière, elle découvre des millésimes anciens, dont l’un attire son attention. Il s’agit d’un vin de paille qui est sans équivalent, en ce qu’il ressemble beaucoup au « roi des rois et roi des vins », le Royal Essentia, fleuron de la Hongrie viticole. Samuel va travailler pour elle.
« Un grand bourgogne oublié » se présente comme un conte initiatique. Il y a une quête tendue vers son but, le graal, un breuvage d’exception. Samuel, le frère en exil, incarne celui qui devra résoudre un mystère, en l’occurrence celui de la vinification d’un vin sans pareil, lequel, une fois dévoilé, résoudra par ricochet les problèmes de sa famille. Réussira-t-il ? Lisez cette BD originale, à la gloire de la vigne et des vignerons, et vous le saurez.
Un grand bourgogne oublié,
de Guillot-Richez-Guilloteau,Grand Angle, 18,90 €.