51
Magazine Dijon

été 2012

 N°51
 
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02

Composition : Françoise Perrichet
Gérard Bouchu

UN AIR DE CAMPAGNE (POST ÉLECTORALE)

Un numéro très “campagne dans la ville”. Encore ! Ben oui, mais rassurez-vous, on ne vous parlera pas de politique, du moins pas au sens politicien du terme. En lançant l’idée d’une “nouvelle campagne municipale”, tram aidant, votre mag urbain décalé préféré ne fait que préciser ce qui est désormais le rêve de tout citadin : se mettre au vert, plus seulement le temps d’un week-end ou des vacances, mais au quotidien. Avec l’arrivée du tramway, la ville aura plus changé en vingt mois qu’en vingt ans. Dijon s’anime, en espérant se donner une âme. Animation, animaux, vous nous voyez venir. Pas de vacheries pourtant pour ce dossier d’ouverture de la rubrique “du coq à l’âne”, quoique…


un air de campagne en ville

Dijon,

ville au cœur de pierre, architecturalement parlant, était devenue, il y a plus de 20 ans déjà, la ville des jardins, ceux-ci étant restés policés et ordonnés, l’époque ne se prêtant pas à la rigolade. Depuis dix ans, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir dans la ville, on a vu les pierres s’animer, les terrasses s’avancer et les jardins s’ouvrir aux jeux, aux gens, aux festivals. Certes, les festivaliers n’avaient pas attendu l’an 01 pour faire « La fête en ce jardin », l’été était show place Darcy, l’Estivade était belle quand elle animait la rue, l’été, dans les années 80-90.
En ce temps-là, la ville jouait encore les belles endormies, la vie s’arrêtait aux portes du centre ancien, les quartiers extérieurs semblaient si loin. La circulation empêchait la vie de circuler, mais on ne s’en rendait pas compte.
Tout a basculé en quelques mois, avec l’arrivée annoncée d’un tramway nommé désir pour certains, angoisse pour d’autres, de moins en moins nombreux à faire entendre leur voix, une fois les voies tracées.


La fin des barricades

Je me suis amusé justement à les suivre, les fameuses voies du tram, de la place de la République au port du Canal. Deux quartiers considérés comme peu attrayants, reconnaissons-le, deux portes des anciens faubourgs qui n’incitaient pas à la rêverie jusqu’alors. Nouvelles terrasses, nouveaux restos, nouveau marché, nouvelles têtes… Les bouchons ont sauté, les doubles voies ont disparu, les voitures décimées roulent au pas, les imbéciles klaxonnent moins, les arbres revenus incitent les chiens à lever la patte et les trekkeurs urbains à aller de l’avant.
Le tram a tissé des fils qui rendent la vision de ces quartiers presque belle, elle qui virait du pathétique au sordide il y a peu. L’arrivée des chenilles cassis redonne de la couleur, le vert pousse entre les rails, les pavés aussi, d’ailleurs.
Sous les pavés la plage, qu’ils disaient, les anciens. Ne parlons pas de bleu ici, qu’il soit clair ou marine, dans ce numéro vert. La provoc, on en connaît les limites, mine de rien.
Demain les barricades cassis vont sauter, on va pouvoir traverser encore plus facilement le nouveau centre-ville, désormais lové au creux du tram, pour rejoindre des quartiers dont les journaux vous font écho, souvent. Des éco-quartiers, supposés être la panacée demain. Si les architectes voulaient bien s’en donner la peine.

L’écho des quartiers

Alors, heureux ? Avec le retour du soleil, des petits oiseaux, on devrait l’être. Même si on se pose quand même certaines questions, on n’est pas des veaux, quoiqu’en pensent certains grands hommes. Dijon s’agrandit-elle ou gonfle-t-elle ? La grenouille veut-elle se faire aussi grosse que le boeuf, devenu le roi de la fête. On vous en parle dans ce numéro, forcément, tout à nos rêves de campagne en ville.
Une ville qui se veut désormais métropole d’équilibre. Un équilibre fragile à recréer, dans le nouveau centre élargi par les travaux du tram, entre la future Lino qui divise déjà ceux qui pensaient pouvoir contourner la cité des Ducs les doigts dans le nez, et la future gare TGV qui devrait faire du quartier des Congrès l’équivalent de Lille-Europe pour Dijon ou le quartier des Confluences pour Lyon.
Les Confluences, un petit monde à découvrir à deux heures de chez nous, pour se faire une idée de ce qui nous attend : une vi(ll)e nouvelle pour Lyon, avec un musée qui devrait ouvrir en 2014, appelé à créer l’évènement, tout autant que le nouveau centre commercial, vert, aéré, réussi, qui devrait donner des idées à ceux qui planchent encore sur le dossier Toison d’Or.
Lyon-centre n’a jamais été aussi vivant, aussi attractif que depuis la création de ce nouveau quartier, relié à l’ancienne presqu’île par le tram, là aussi. Nos chers édiles le savent, mais ne communiquent guère sur ce thème. Ils ont raison. Faut pas inciter trop de monde à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. On aurait envie d’y rester. Très dijonnais tout ça.

Gérard Bouchu


 
 

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