Juin 2008
N°35Texte : Patrice Bouillot
À Strasbourg, à Grenoble, à Nantes, le tramway a fait mieux que doper la fréquentation des transports en commun. Il a changé l’image de la ville. Presque un petit miracle. Car la construction d’un
« transport en commun en site propre » (TCSP pour les intimes) oblige à tout casser pour tout réaménager, donc à repenser les espaces urbains.
Voilà pourquoi François Rebsamen penche plutôt pour le tramway. Parions que la solution retenue sera le tramway sur rails, comme au bon vieux temps. Reste une question à régler : comment financer 400 millions d’euros – coût estimé du projet ? Ponctionner les entreprises par le biais de la taxe transport, déjà poussée à son taux maximal (1,8 % de la masse salariale) au grand dam de celles-ci, ne suffira pas. Peu importe, transportons-nous dans le futur… On imagine bien que Dijon va en profiter pour s’offrir une cure de jouvence. Presque une métamorphose. L’engin au design contemporain fera entrer Dijon dans le club des grandes villes modernes. L’enjeu est là. Ni plus ni moins.
Bien sûr que oui. Car le tramway ne desservira pas tous les quartiers. Mais le réseau Divia sera entièrement repensé. Certaines lignes assureront toujours la liaison entre les quartiers et le centre-ville, tandis que d’autres serviront à « rabattre » les passagers sur les lignes de tramway.
Impossible en raison de l’étroitesse de cette rue, surtout dans sa partie basse (côté mairie). D’autre part, la pose des rails impose de creuser le sous-sol, ce qui est particulièrement délicat dans le cœur historique de la ville, protégé. Il est fort probable que la rue sera piétonnisée, empruntée uniquement par des navettes électriques type Diviaciti qui permettront de rejoindre rapidement la station de tramway de la place Darcy.
Le Grand Dijon a préféré desservir Clemenceau, les Grésilles, le grand stade et le CHU plutôt qu’une gare qui ne sera pas construite avant 2025 (si elle l’est un jour, ce qui n’est pas certain, mais c’est une autre histoire). Le jour venu, le cas échéant, une nouvelle ligne de tramway pourra être aménagée pour desservir le quartier de la place du 30-Octobre.
Bonne question… Disons que le « nouveau » réseau Divia a eu le mérite de « tester » les lignes à niveau élevé de service (lianes), qui préfigurent en quelque sorte le futur tramway. Preuve a été faite qu’un service plus performant (bus plus fréquents, service plus tôt le matin et plus tard le soir, circulation sept jours sur sept…) entraînait une hausse du nombre de passagers. Autrement dit, qu’on pouvait aller plus loin encore en matière de transport public à Dijon, ville qui brille par ses ratios (le nombre de voyages par an et par habitant est ainsi déjà l’un des plus élevés de France).