35
Magazine Dijon

Juin 2008

 N°35
 
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02

Texte : Patrice Bouillot

Tramway :
Dijon y croit dur comme fer

À Strasbourg, à Grenoble, à Nantes, le tramway a fait mieux que doper la fréquentation des transports en commun. Il a changé l’image de la ville. Presque un petit miracle. Car la construction d’un
« transport en commun en site propre » (TCSP pour les intimes) oblige à tout casser pour tout réaménager, donc à repenser les espaces urbains.


Là où, hier, les voitures accaparaient toute la chaussée, elles vont se serrer sur les côtés pour laisser passer le tramway sur les grands boulevards dijonnais (Trémouille, Drapeau, route de Beaune), obligeant à rééquilibrer l’espace entre piétons, vélos et stationnement. Les places un peu négligées au fil du temps vont devoir s’offrir une nouvelle physionomie – enfin République ressemblera à quelque chose, et peut-être même Darcy ? Les bus qui empruntaient des rues étroites ne seront peut-être plus utiles car les passagers seront « déviés » sur les artères où roule le tramway – fini les cortèges de bus rue de la Liberté, on contournera le centre-ville plutôt que de le traverser, sans perdre de temps grâce à la vitesse commerciale du tram, bien supérieure à celle du bus.

Voilà pourquoi François Rebsamen penche plutôt pour le tramway. Parions que la solution retenue sera le tramway sur rails, comme au bon vieux temps. Reste une question à régler : comment financer 400 millions d’euros – coût estimé du projet ? Ponctionner les entreprises par le biais de la taxe transport, déjà poussée à son taux maximal (1,8 % de la masse salariale) au grand dam de celles-ci, ne suffira pas. Peu importe, transportons-nous dans le futur… On imagine bien que Dijon va en profiter pour s’offrir une cure de jouvence. Presque une métamorphose. L’engin au design contemporain fera entrer Dijon dans le club des grandes villes modernes. L’enjeu est là. Ni plus ni moins.

tramway dijon

plan du tram dijon

Petites questions bêtes
(mais pas si bêtes que ça…)

Quand le tramway circulera, y aura-t-il toujours des bus ?

Bien sûr que oui. Car le tramway ne desservira pas tous les quartiers. Mais le réseau Divia sera entièrement repensé. Certaines lignes assureront toujours la liaison entre les quartiers et le centre-ville, tandis que d’autres serviront à « rabattre » les passagers sur les lignes de tramway.

Pourquoi le tramway ne peut-il pas emprunter la rue de la Liberté ?

Impossible en raison de l’étroitesse de cette rue, surtout dans sa partie basse (côté mairie). D’autre part, la pose des rails impose de creuser le sous-sol, ce qui est particulièrement délicat dans le cœur historique de la ville, protégé. Il est fort probable que la rue sera piétonnisée, empruntée uniquement par des navettes électriques type Diviaciti qui permettront de rejoindre rapidement la station de tramway de la place Darcy.

Pourquoi la future gare TGV de Porte-Neuve n’est-elle pas desservie par le tramway ?

Le Grand Dijon a préféré desservir Clemenceau, les Grésilles, le grand stade et le CHU plutôt qu’une gare qui ne sera pas construite avant 2025 (si elle l’est un jour, ce qui n’est pas certain, mais c’est une autre histoire). Le jour venu, le cas échéant, une nouvelle ligne de tramway pourra être aménagée pour desservir le quartier de la place du 30-Octobre.

Pourquoi avoir complètement réformé le réseau de bus en 2004, pour le bouleverser à nouveau entièrement en 2012 ?

Bonne question… Disons que le « nouveau » réseau Divia a eu le mérite de « tester » les lignes à niveau élevé de service (lianes), qui préfigurent en quelque sorte le futur tramway. Preuve a été faite qu’un service plus performant (bus plus fréquents, service plus tôt le matin et plus tard le soir, circulation sept jours sur sept…) entraînait une hausse du nombre de passagers. Autrement dit, qu’on pouvait aller plus loin encore en matière de transport public à Dijon, ville qui brille par ses ratios (le nombre de voyages par an et par habitant est ainsi déjà l’un des plus élevés de France).


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