68
Magazine Dijon

Octobre 2016

 N°68
 
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Culture +

Thierry Caens et son piston magique

Entre une tournée théâtrale, un enregistrement en Normandie où il en profite pour suivre un régime crème et beurre et des virées au bout du monde pour « trompetter » à tous vents, on ne le voit pas beaucoup à Dijon, Thierry. Et pourtant, quand il est là, on ne voit que lui.


Thierry Caens
Thierry Caens n’enfilera pas, finalement, le costume sur mesure qu’il s’était fait confectionner pour interpréter le rôle de Goering dans Arturo Ui. Pour les fans, on a une série de photos de Thierry en short tyrolien à vendre. Un collector.

Thierry Caens achève l’année 2016 « sur son 31 » ! 31 ans qu’il fait souffler à sa façon un air de liberté sur la cité des Ducs. Mais avant d’être professeur au Conservatoire et ambassadeur culturel de la ville de Dijon (les dîners de l’ambassadeur sont célèbres !), il avait déjà un passé solide dans la fosse d’orchestre du Grand Théâtre, où il a commencé à jouer aux côtés de son père, à 14 ans.
Une fosse devant laquelle on l’a vu rêver, lors de la soirée de rentrée des « 26 000 couverts », qui se sont amusés à pasticher les opérettes qu’il entendait autrefois répéter sur le plateau. Les 26 000, c’est à eux qu’on devrait le confier, le théâtre. Comme il y pleut, désormais, ils se croiraient encore à la rue. Dommage qu’ils aient déjà un trompettiste, ils auraient pu accueillir Thierry sur scène.
À 58 ans, ce grand gamin aurait dû faire son grand retour, ici, non pas dans la fosse, cette fois, mais sur le plateau, dans le rôle d’un Goering d’opérette revu et mis en scène par Pitoiset. Pour des raisons de timing, il a dû renoncer, au dernier moment. Dommage pour nous, qui avions réussi à lui faire endosser en avant première la tenue du rôle !

L’important dans la vie, c’est l’piston !

Thierry s’était fait confectionner en Bavière un amour de costume tyrolien pour jouer - aux côtés de Philippe Torreton et d’une partie de l’équipe que vous avez pu applaudir dans « Cyrano de Bergerac » - la pièce de Brecht : « La Résistible Ascension d’Arturo Ui ». Une pièce que vous découvrirez cet hiver, ici-même (du 31 janvier au 4 février ; plus d’infos sur le site tdb-cdn.com) dans la mise en scène de Dominique Pitoiset. Un autre Dijonnais célèbre qu’on devrait retrouver prochainement en résidence en Bourgogne, où son irrésistible ascension a commencé, il y a plus d’un quart de siècle maintenant. J’essaierai juste, cette fois, de ne pas être coincé derrière le fauteuil de notre Gargantua local, pour pouvoir profiter de la scène.
Comme il y avait trop de monde à la première des 26 000 couverts, je n’ai même pas eu le temps de lui parler de l’avenir de ce théâtre que j’ai connu à la même époque que lui, mais côté public. Parmi les fantômes qui hantent notre vieux théâtre, on aurait pu évoquer celui d’un certain Bourvil, venu ici aux côtés d’Annie Cordy. Un copain du père de Thierry à qui son fils pense à chaque fois qu’il entend « C’est l’piston » une chanson immortelle créée par lui en 1947 : « qu’est ce qui m’a rendu toujours optimiste ? C’est l’piston ! »

Une fin d’année bien remplie pour Thierry C

On aimerait bien que ce passionné de cirque reprenne un jour à Dijon le spectacle « Le piston magique » qu’un autre musicien dijonnais a créé il y a quelques années de cela : Jean-Marie Sénia, que vous devriez retrouver à ses côtés salle Devosge, le 8 novembre, à 20 h, pour une grande soirée « TC fait son cinéma ». Ses élèves du GECCD (Grand ensemble de cuivres du conservatoire de Dijon !) seront de la fête.
On retrouvera Thierry pour un concert de Noëls populaires le vendredi 16 décembre à 20h, à la cathédrale Saint-Bénigne qui devrait rassurer tous ceux qui se plaignent de ne plus entendre des chants qui ont bercer leur jeunesse.
Et pour glisser dans la hotte, plusieurs CD dont les deux derniers : « Feel so good » et « Récréation », un album-plaisir, précise cet « artiste libre » qui n’en a jamais fait qu’à sa tête, composé de thèmes célèbres de toutes les époques.
Alors, heureux ? Une question à ne pas poser. La réponse, il la pique à Woody Allen, autre joueur de jazz célèbre : « pessimiste en pensée, optimiste en action ». Du coup, je n’ose pas lui demander de quel signe il est, il me répondrait façon Pierre Dac ! ■ GB

Pour en savoir plus : thierrycaens.com


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