hiver 2015
N°65par GB, OM et CB (et en VF)
Une adresse incroyable pour les amateurs de Bao et de street-food asiatique
Connaissez-vous madame Ping ? Même David l’appelle comme ça, donc respect. David c’est son homme, alias mister Little Italy, qui n’a rien d’italien, ceci dit, et qui s’est fait un look de nain fou et barbu tout droit sorti d’un remake du feuilleton Once Upon a Time.
L’anglais, madame Ping le maîtrise, comme plein d’autres langues. Elle est capable du pire calembour, envoyé d’une voix de fumeuse invétérée, alors qu’elle vous sert pour 5 € le meilleur Bao que j’aie jamais mangé sur le pouce, sur un marché, même à Hong-Kong. Une brioche au porc caramélisé d’une grande douceur, d’une vraie légèreté. Le burger de Maman Ping, en somme, un plat qu’on devrait faire rentrer au patrimoine de l’Unesco, avant le poulet Gaston-Gérard, que je déteste. Elle est vraiment douée, maman Ping. Un surnom idiot, puisqu’elle est plus jeune que moi, mais ça devrait rassurer tous les étudiants qui vont se ruer sur le Bento, rue Chaudronnerie, maintenant qu’il a ouvert son corner ‘street-food”. Une déco de bric et de broc qui va se retrouver un jour ou l’autre au milieu de la rue, non pas pour qu’elle soit enlevée, mais pour qu’on puisse faire la fête.
Et son Pad-thaï, avec ses cacahuètes qui font croquer la salade ! Et son poulet Kop-Kop, allez savoir d’où elle le soir, on s’en fiche, on s’en lèche les doigts. Bon après, elle vous glisse mine de rien un autre plat thaï, qui vous emporte un poil la gueule, mais c’est une douce vengeance, on trainait trop. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas qu’on s’installe côté resto, pour boire sa bière chinoise peinard entre un Phô maison qu’on déguste à la petite cuillère et un dessert un poil sucré qu’on avale sur le pouce. Mais si on veut faire la sieste sur ses canapés, faut revenir pour le brunch dominical (25 €).
29, rue Chaudronnerie, à Dijon.
Tél : 03-80-67-11-50. Mar-sam, midi-15h. Menu étudiant 5,90 €.
Formule sinon 13,50 €. Tap’asiat 5-7 € au resto. Plateau 19 €.
Ce midi, on a mangé le potager ! Bing Bang était dans les premiers servis, le jour de l’ouverture du nouveau resto bio qui va faire des émois (et moi, et moi !). Sur place ou à emporter, les deux amoureux derrière le comptoir servent avec un sourire qui fait du bien au moral. Ils préparent sous nos yeux, comme à la maison, des plats à base de produits de saison, issus de l’agriculture bio et locavores, autant que possible (on adore ce terme, locavore). Tous les jours ils proposeront des plats différents en fonction de l’humeur du temps et la livraison du maraicher, ce qui est un peu la même chose. Même les boissons sont un bon mélange de fruits frais agrémentés d’un petit quelque chose qui donne du pep’s. Cynthia a eu droit à un aphrodisiaque puissant, le gingembre, dans sa mixture à la pomme et aux poires. Effet garanti, paraît-il ! Salades, sinon, sandwiches, soupes, desserts gourmands, thés. Les vegan en feront vite leur coin de paradis.
12, rue de la Poste. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h. lulugrainedunmonde@gmail.com. Facebook : lulugrainedunmonde.
Un concept de café-bistrot-boutique qui augure bien (ou mal, diront les grincheux) de ce que sera demain le grand secteur piétonnier qui s’étendra de la rue Charrue à la rue Piron.
Un secteur où les boutiques présentant un coin consacré à de la petite restauration devraient fleurir, à l’avenir. Urbanités, on y est allé pour Pierre, le serveur le plus miro et le plus décalé du quartier, qui adore cuisiner et qu’on aurait préféré avoir en cuisine plutôt qu’en salle, pour lancer ce lieu tendance, même si on aurait perdu côté réparties. Car ce qu’on attend d’Urbanités, par delà la déco maligne, le concept urbain, l’équipe elle-même, c’est un vrai travail de cuistot, qui ne tombe pas dans la facilté, mais propose des salades de saison, des légumes à l’ancienne, de bonnes tartes salées et sucrées. En fait, on va devenir de plus en plus difficile, à une époque où les lieux sains, bio, bons, drôles, vegan vont enfin faire de Dijon la capitale d’une région qui devrait renouer enfin avec ses racines (ses herbes, ses fruits, ses légumes aussi). Ce lieu a tout pour lui, le cadre, la déco, la clientèle du quartier, faut juste qu’il pense à plus la dorloter, avec de bons petits plats.
9, rue Charrue. Du mardi au samedi de 8h à 20h.
Si l’entreprise est française, Columbus Café, c’est l’esprit d’Amérique. La spécialité : les muffins maison avec une quarantaine de recettes qui tournent (dont le muffin Nutella-cœur coulant !).
Les boissons chaudes sont proposées en trois tailles de gobelets comme aux États Unis : petit, classique ou maxi. Formules gourmandes à base de café, chocolat, thé... Qui dit coffeeshop dit à emporter mais du premier étage, assis dans un fauteuil club, on a une vue magnifique sur la place Darcy. L’atmosphère est tamisée. Café sans sucre ou breakfast british toast-bacon ? On se sent bien. Tout autour de nous, des banquiers en pose, des vendeuses échappées des boutiques de prêt-à-porter de la rue de la Liberté, des étudiants connectés et quelques touristes japonais.
L’accueil lui-même est particulièrement chaleureux. Nées à Chenôve dans une famille d’entrepreneurs, Nolwenn Legendre a 26 ans et Gwenaelle 29 : „Nous sommes très proches du client, le tutoiement vient rapidement, c’est bon enfant. »
4 place Darcy à Dijon - 03 80 48 02 48 - Fb : Columbus Café & Co Dijon Darcy
Du lun au ven : 7h30-19h30 ; sam : 8h30-19h30 ; tous les dim de décembre : 11h-19h.