Automne 2013
N°56
Raphaël Hautefort dirige depuis Fontaine-les-Dijon une boîte de geeks et de scientifiques : Captair. Maîtrisant la photogrammétrie, science de l’imagerie qui transforme une photo en info scientifique, et la prise de vue aérienne avec ses drones, Captair teste aussi pour l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives des techniques émergentes ou uniques au monde pour l’archéologie de demain.
Photographier des squelettes au fond d’un puits inaccessible pour une anthropologue de l’INRAP, ou modéliser en 3D des sites pour guider les chercheurs dans la fouille de structures invisibles du sol, mettre à jour le cadastre ou le plan aérien d’une ville pour suivre un chantier, l’état de l’éclairage ou de la voierie, rien de plus simple pour eux. Le CNRS, les géosciences et les archéologues font appel à Captair pour ses relevés ultra précis, sous le millimètre, et les communes pour la valorisation touristique. Des films, et de la visite virtuelle en numérisant intégralement les villages en 3D.
Tout ça pour beaucoup moins cher qu’en hélico ou en avion, à très basse altitude, en légèreté pour préserver les sites souvent poussiéreux. S’il pleut, pas de souci, un créneau de 10 ou 15 minutes suffit pour intervenir.
Au départ, une histoire d’amitié. Un copain étudiant en archogéoscience à l’Université de Bourgogne, appelle Raphaël pour compléter des données avec ses drones. Aujourd’hui, l’équipe de choc de Captair participe avec l’INRAP au diagnostic archéologique de la future Cité de la Gastronomie. Et l’hélico des urgences se posant encore sur la zone, sans jamais détruire ni creuser le sol.
■ Olivier Mouchiquel
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