Octobre Novembre 2009
N°40Avec le succès de la 9ème édition des Nuits Peplum d’Alésia (5000 spectateurs), Alésia & Compagnies, organisateur du festival, initie une saison culturelle en pays d’Auxois. Engagée, oui ! Alésia & Compagnies l’est plus que jamais.
Sans crier au génie ou au trésor inespéré, Zaza Fournier était l’une des jolies surprises musicales de la rentrée. Découverte de Radio France et du Printemps de Bourges 2009 (1ère partie de Bénabar), cette chanteuse de 23 ans est le coup de coeur d’Alésia & Compagnies. L’artiste se produisait le 24/10 à la MJC de Montbard. Gentiment sexy et la langue bien pendue. Miss Zaza se déplace avec son petit décor : nappe rouge à pois blancs, enseigne au néon marquée Zaza, MP3 et accordéon. Derrière son accordéon, une petite peste acidulée et sentimentale, qui vient de sortir son 1er album chez « une major » après des années à chanter dans la rue. Son disque ressemble au zapping instinctif de sa génération. Plus zazou que zozo, un drôle de phénomène qu’il ne fallait manquer sous aucun prétexte ! A découvrir ou à redécouvrir le 6/11 au festival Picardie Mouv Salle Simone Signoret et à Paris le 12/11 à la Boulle Noir.
Il n’est pas trop tard pour The Elderberries en live à Montbard le 12/12. Plus de 200 dates en France, lauréat du FAIR 2009, critiques unanimes et élogieuses... Originaires de Clermont-Ferrand, les 5 chevelus et moustachus âgés de 20 ans frappent fort avec leur musculeux dernier album Ignorance & Bliss, qui a de quoi faire définitivement exploser les à priori sur la nouvelle musique du diable.
En France, en 2006, dans le dernier pays au monde où un producteur de rock aurait pensé chercher la relève du hard, émerge un groupe qui, inspiré de ses glorieux aînés, relance l’intérêt de nos concitoyens pour le noble art du rock fort. Je pourrais vous dire cite François Berthier « que Johnny Halliday arrête sa carrière à cause des Elder, PPDA a été viré parce qu’il a refusé de parler du nouvel album et qu’Obama a été élu sur la promesse de remplacer l’hymne américain par Lost My Way.
The Elderberries s’apprête à déferler dans nos transistors pour rappeler qu’avant d’être vieux, les vieux avaient été jeunes et beaux. ETH
INFOS : 03 80 96 84 21
www.lesnuitspeplumdalesia.com
Cette année, le TDB nous propose de respirer. Souffler, s’aérer, prendre l’air. Pas de phrases interminables donc, mais des actes, spectacles sous toutes leurs formes et pour tous les publics. Alors il y aura du théâtre de textes bien sur, avec, entre autres, Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo, La Nuit des Rois de William Shakespeare, l’A.L.I.C.E de Lewis Caroll... Côté modernes et contemporains, le metteur en scène Benoît Lambert présentera son nouveau travail autour de Jean-Charles Massera, We Are l’Europe, tandis que Leyla-Claire Rabih nous invitera à découvrir Casimir et Caroline d’Ödon von Horvath. D’autres genres s’invitent aussi, nous rappelant que le théâtre, pour exister, doit dialoguer avec ses arts frères, tels que le cirque, le cabaret ou la chanson... D’ailleurs, et histoire de bien enfoncer le clou, ce sont deux spectacles de cirque – admirable forain en septembre, contemporain attendu en juin - qui ceinturent la programmation. Invitant, là encore, à sortir pour poser les pieds sous d’étonnants chapiteaux ! Mais avant juin, prendre l’air sera obligatoire en mai, à l’occasion de la vingt-et-unième édition de Théâtre en Mai. Ce festival - l’un des plus anciens de la ville - refleurit chaque année avec la même vivacité, nous invitant à la curiosité et la découverte.
Cette institution dijonnaise par excellence (au sens premier) que reste le TDB,a bien compris que, plus que d’inviter le public à la curiosité, elle-même doit savoir cultiver son esprit d’ouverture : elle se plie à fond à l’exercice. Et se prend au jeu avec plaisir, ouvrant grand porte et fenêtres à d’autres atmosphères culturelles. De multiples partenariats sont ainsi engagés et nombre de structures culturelles investissent les deux scènes, Parvis Saint-Jean ou salle Jacques Fornier : Why note, Art danse, le festival A pas contés, l’Opéra Dijon sont de ceux qui viennent respirer et oxygéner de leur art le TDB. Alors, le Théâtre Dijon Bourgogne, nouvelle poche d’air pur de la Bourgogne ? R. Lopez-Oros
infos : tdb, www.tdb-cdn.com, 03 80 30 12 12
Du grand théâtre… à l’Opéra ! Par pitié, ne vous laissez pas influencer par les notes d’intention du metteur en scène ni par tout ce que vous pourrez lire ici ou là car vous risqueriez de vous décourager. Aller à l’essentiel sur le papier n’est pas le fort des gens de théâtre. Juste pour situer l’action : on est à Florence, en Italie, au XVIe siècle. Charles Quint et le Pape Paul III ont la main mise sur la Cité, dirigée d’une main de fer par Alexandre de Médicis, dont la débauche et les débordements scandalisent toute la péninsule. Qui est ce Lorenzo, dont la personnalité mystérieuse attire les moqueries et les quolibets ? Quelle morale, quels idéaux, quelle conscience guide l’ancien étudiant vertueux devenu courtisan dépravé ? Tous les ingrédients du théâtre élisabéthain se retrouvent dans Lorenzaccio. Musset ne prétend pas décrire un monde juste ni faire l’apologie du meurtre, n’allez pas lui faire dire ce que Frédéric Mitterrand n’aurait jamais raconté : il raconte la recherche éperdue d’un bout de lumière, et à quoi peut mener cette recherche quand elle est poussée vers la folie. La modernité de Lorenzaccio est dans le renoncement à la possibilité d’avoir un alibi.
Les jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 novembre à 20h,
le dimanche 15 novembre à 15h, au Grand Théâtre
Goûter : Lorenzo e Lei !
Venez admirer de près les marionnettes utilisées dans Lorenzaccio et entrevoir l’univers de la pièce en compagnie de ses comédiens le temps d’un mini-spectacle autour de Musset ! Un goûter vous sera offert à l’issue de cette rencontre, samedi 14 novembre, à 16h, au Grand Théâtre. GB