Eté 2013
N°55
Didier Bontemps chez lui avec son nouvel héros de papier, Phil Cargo, que vous découvrirez le 4 septembre dans "L’Affaire Ronsillac", une BD qui se passe entre Dijon et Vézelay,
et dont ce vieux Phil vous dit deux mots un peu plus loin….
Pourquoi maudits ? Parce qu’on n’arrive pas, dans cette ville ex-bourgeoise, à avoir un festival (où le livre serait présent d’une façon ou d’une autre) qui ne tombe pas dans l’outrance, qu’il s’agisse de grande bouffe (en marge d’un festival des farces, soupes et attrape-pognon), de petite enfance (avec la BD), de régionalisme ou de politique de la ville au sens large.
Le dernier en date -Clameur(s)- était constuit sur une idée forte, mais n’a pas attiré les foules ni même permis de sauver des librairies indépendantes. Belle tentative, menée par des militants sincères (du moins je l’espère) misant sur des éditeurs et auteurs qui socialisent, certes au sens noble.
Il y avait lors de son inauguration en tout une soixantaine de personnes pour écouter le maire discourir sur le livre, source de culture pour tous et de rassemblement citoyen. Les stands étaient beaux sous le soleil, place Darcy. Les beurettes qui passaient, les buveurs de bière de l’Edito (seule brasserie de la place, au nom évocateur et à l’intérieur de circonstance, certes), les passants qui cherchaient en vain, comme moi, un polar actuel, un livre excitant, une émotion ont continué leur chemin.
Il y avait France Culture, le maire s’en est réjoui, comme quoi, la culture, ça l’intéresse…
J’attendais avec impatience la sortie de La Bourgogne pour les nuls, avant de partir sur les pas des Ducs, pour être prêt - lorsque l’heure viendra où nous défilerons devant leurs tombeaux, le 7 septembre - à rendre un dernier hommage à nos bons Ducs et surtout aux Pleurants, nos vrais héros internationaux...
La Bourgogne n’est pas la seule région qui a besoin qu’on parle d’elle autrement, bien sûr, pour inciter les étrangers à quitter l’autoroute pour venir nous voir… Des visiteurs qui ne nous prendront plus pour des attardés à qui la moutarde monte parfois au nez, qui avalent des escargots et font des bans bourguignons comme d’autres des rots quand ils sont contents.
Le livre de Bernard Lecomte n’est pas un guide touristique, mais comme l’heure est au tourisme vert, aux balades à pieds ou à bicyclette, on va l’emporter avec nous sur les routes de Dijon, de Puisaye, du Morvan, du Charolais, pour rigoler un peu.
En attendant d’avoir un polar d’été historique bourguignon à se mettre sous la dent, mon rêve... Ce serait pas mal pour la Cité des ducs et ça complèterait le nouveau feuilleton policier tourné cet été dans les vignes, du côté de Beaune, avec Pierre Arditi...
■ GB