Avril mai juin 2010
N°42Gérard Bouchu
Françoise, qui nous sert de « fil rouge » tout au long de ce numéro très « rock n’roll attitude », a renouvelé l’exploit d’une poignée de vignerons bien connus partis sur un coup de tête boire l’apéro en Concorde à Nouv’York (prononciation bourguignonne restituée) il y a une vingtaine d’années, et oui, on savait vivre, en ce temps-là.
Depuis son retour, on ne lui parle plus que de « Dijon must tarte »… aux pommes, évidemment (New York…Big Apple, pour ceux qui auraient encore l’esprit fatigué par les longs mois d’hiver). Pour se venger, elle a préparé un gâteau au chocolat pour nourrir ceux et celles qu’elle avait invités chez elle pour une soirée placée sous la patronage de Sabotage, l’association qui fait bouger Dijon. Vous ne connaissez pas ? Ou mal ? C’est normal. Les Marseillais font brûler des pneus pour éviter que les touristes approchent de la mer. Ici, chacun vit dans son cercle, et le resterait s’il n’y avait pas des trublions pour servir de passerelle entre les classes d’âge, les professions, les quartiers. Soutenons Sabotage. C’est à ce petit monde, fort sage au demeurant, que ce numéro est en grande partie consacré, et à ceux qui font que la ville d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celle d’hier.
Dijon, ville plus « rock n’roll » qu’on ne le croit ? Au sens où on l’utilise désormais, bien sûr. Pas question de revenir sur les éléphants du rock, sauf pour énerver Binoche. Même Jean Maisonnave, qui a fauté en son temps avec Ange, le temps d’un spectacle, n’a pas voulu célébrer les 40 ans du groupe. Bien fait pour lui, on lui a donné des cheese-burgers à tester ! Il n’a pas voulu faire non plus l’interview d’un certain François Rebsamen, qui chroniquait le rock quand lui vilipendait la création théâtrale du temps des Dépêches. Non, pas Dépêche Mode, si vous n’avez pas connu ce journal, tant pis.
Par contre, les rockers d’hier étant arrivés au pouvoir, amusez–vous dans ces pages à voir d’un autre œil certaines figures dijonnaises. Et à découvrir des lieux bizarroides, des gens nouveaux. Pas question non plus de vous en mettre plein la tête. On reste léger, dijonnais dans l’âme. Sois rock et tais-toi, m’a glissé une groupie, furax. La rock n’roll attitude ayant inspiré l’équipe, vous devriez passer un moment pas triste à nous lire. C’est tout ce qu’on vous souhaite. Vous ne voudriez pas qu’on ait la prétention de vous informer, en plus, avec Dijonscope et VooTV dans la course !