62
Magazine Dijon

Printemps 2015

 N°62
 
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11

Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

Romain Ambro la radio dans la peau

Coordinateur éditorial du Grand Direct des Médias de Jean-Marc Morandini sur Europe1, le jeune journaliste dijonnais Romain Ambro fut le grand frère des enfants ayant participé en mars à la Semaine de la presse et des médias dans l’école. Guidés par Romain, les minis-journalistes ont réalisé, dans les studios de la radio, des interviews diffusées en pastilles vidéo sur Gulli, la chaîne des petits.
Rencontre avec un beau gosse bourguignon fidèle à ses racines.


Romain Ambro
Romain Ambro

BING BANG MAGAZINE :

Ton premier contact avec la radio ?

ROMAIN AMBRO : Mes parents et grands-parents écoutaient beaucoup la radio. Le silence me fait peur, ça me rassure d’avoir quelqu’un qui me parle. Ado, je suivais le soir les libres antennes et je rêve d’un jour peut-être en animer une. J’écoutais Difool sur Skyrock et en rentrant de l’école, Planète Arthur avec Arthur et Manu Lévy.

Quand j’étais petit, je faisais un micro-casque avec un serre-tête de ma mère et une brosse à dents et devant mon miroir de salle de bain, je présentais une émission.

France Bleu Bourgogne ?

Ca fut ma première antenne. Lors d’un salon de l’orientation, j’ai pris contact avec Bernard Portalès, alors directeur de la station. Je lui ai dit que je voulais réaliser un reportage pour mon journal lycéen. Je suis venu dans leurs locaux et j’ai suivi Pascal Gervaize.
Par la suite, je les ai tannés, passant des coups de fil pour demander des stages jusqu’à ce que Bernard me dise « On a un absent, tu vas prendre un micro et faire un micro-trottoir. » Je n’avais que 18 ans.
Ils m’ont fait confiance et m’ont laissé assurer l’été des remplacements de Pascal. J’avais à peine mué, je me retrouvais présentateur de la matinée de France Bleu.
Par la suite, dans La minute du Zénith, j’ai rendu compte de l’actualité quotidienne de sa construction. La chronique a perduré, je faisais les micro-trottoirs en sortie de salle, les interviews d’artistes.
Bernard m’a toujours dit « Si jamais la radio est néfaste à tes études, on arrête tout. » J’étais en Fac la journée, en radio au Zénith de Dijon le soir, ça m’a doublement motivé. J’ai eu mon Deug de Lettres Modernes. Bernard a été mon papa de radio.
J’attache de l’importance à ce qu’on dise d’où appellent les auditeurs. De Dijon, Nuits-Saint-Georges, Beaune, de Saône-et-Loire et d’autres départements. J’adore entendre Europe1 dire qu’un auditeur est de Dijon.

Conseil aux jeunes ?

Les études et la culture sont primordiales. Tout le monde me disait que je n’y arriverais jamais, nous n’étions pas du sérail. J’ai prouvé qu’on pouvait faire son trou.
Animateur à France Bleu, j’ai travaillé à Dijon et sur dix-huit radios partout en France. Etudiant, je n’étais d’aucune soirée avec mes potes et partais parfois les week-ends en remplacement, loin de ma famille.
J’ai mis entre parenthèses ma vie perso pour le travail, mais j’ai bien joué. C’est comme ça que ça marche. Je n’ai pas fait beaucoup d’études mais je me suis accroché et j’ai eu beaucoup de chance.
Je m’attache aujourd’hui à prendre des stagiaires. Ce qui s’est passé pour moi à France Bleu, je le répercute à Europe1. Bernard Portalès m’a fait confiance en me confiant un stage. J’aimerais qu’un jour quelqu’un puisse réussir parce que j’aurai pris le temps de lui donner sa chance.

Les endroits où tu aimes aller quand tu reviens à Dijon ?

Lors de la venue de TF1 pour l’élection de Miss France à Dijon, j’avais des attachées de presse et des journalistes avec moi. Les gens ne soupçonnent pas qu’à une heure quarante de train il existe une ville super agréable à vivre.
J’ai emmené les équipes dîner place Emile Zola et toucher la chouette, voir les maisons mansardées à tuiles vernissées dans les petites rues. Etonnés de tout ce qu’on pouvait faire ici, certains y sont retournés en week-end avec leurs chéri(e)s.
Je parle souvent de Dijon avec Denis Brogniart, qui organise un rassemblement de Bourguignons une fois par an à Paris dans un resto. Il est né à Dijon et défend les valeurs de la ville. Même à Paris, nous sommes fiers d’être Bourguignons.
Je redescends deux fois par trimestre. C’est important, le retour aux sources, la famille, mes amis. Ça permet de décompresser de ce monde qui tourne à vive allure.

Se retrouver à Dijon, c’est ça, la vraie vie.

www.europe1.fr


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