54
Magazine Dijon

Printemps 2013

 N°54
 
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07

On a retrouvé le Palais des Ducs !
enfin, presque…

Retour à la cour de Bar

Il faut passer par un secrétariat actuel, au design n’ayant rien de très contemporain, pour voir où arrivait le sommet des grandes chambres du duc, il faut supposer le logis de la duchesse au dessus de celui du duc, et cette tribune des musiciens dans un passage là encore disparu sous les travaux de rénovation.


cour-de-bar Dijon

Retour au temps présent, en arrivant, par les chemins de traverse encombrés d’échafaudage, à la cour de Bar, où s’ouvrira demain le musée. Une cour dont les mystères ne seront jamais dévoilés, les historiens sont arrivés souvent trop tard pour poursuivre son exploration. Des dalles de béton, teintées dans la masse et comprenant des particules de fonte éclairées ponctuellement par des microfibres, ont été coulées. Ne resteront que des images des fouilles dirigées par Clément Lassus et Hervé Mouillebouche, comme celle de cette pelle mécanique qui a cassé la base de la tour de la paneterie (un bâtiment qui faisait suite aux cuisines ducales, et dont il faut imaginer la vie, quand les ducs recevaient). Le pain qui en sortait accompagnait les monceaux de nourriture cuits dans les six grandes cheminées voisines.
Ultime témoignage des fastes du XVème siècle et de la politique de ce « Grand Duc d’Occident » qui créa avant l’heure les premiers repas d’affaires, faisant « trinquer tout le monde à la santé de la Bourgogne » mais qui, horreur, mettait beaucoup d’eau dans son vin ! En 1467, Charles avait hérité d’un duché prestigieux, à la dimension d’un royaume. Un cadeau empoisonné pour celui qui est devenu Le Téméraire. Louis XI ne mettra que dix années à venir à bout d’un homme belliqueux croyant un peu trop en sa force et ne voyant pas le travail de sape mené par le Roi de France. On sait comment le Téméraire finit, sous les crocs des loups, devant les murs de Nancy, un matin de janvier 77... Louis XI réunira le duché à la couronne de France, construisant un château pour surveiller la place, qui sera démoli lui aussi. À Dijon, tout a une fin, il suffit, comme on dit toujours ici, de « laisser le temps au temps »...

Qui a volé les ruines du Palais Ducal ?

Une anecdote glanée en passant, un dimanche, alors que le jardin des ducs est toujours en travaux. Trois Dijonnais pestent contre ceux qui ont mis à mal le palais. Je tends l’oreille. Pas d’info, cette fois, mais une intox qui perdure. Au fond du jardin, près du bassin en rocaille, ce sont les ruines de l’hôtel de Rochefort qui ont été déplacées. Issues de la démolition de la rue de la Tonnellerie, lors de la création de la place Rude en 1900, leur présence créait une confusion avec le palais ducal et était mal comprise du public, qui les avait adoptées. Les vraies ruines, découvertes lors des travaux, sont maintenant bien cachées. On retrouvera peut-être, dans des bureaux, les pierres portant des traces d’écriture ou de dessins du Moyen-Age, remplacées par des pierres toutes neuves !

■ GB


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