
L’impatience est grande de découvrir enfin ce qui n’a été que plans et parpaings durant 18 mois. Nous voici dans la dernière ligne droite avant l’ouverture de la nouvelle Vapeur le 7 février 2018.
Sans nostalgie excessive mais pour revenir aux origines, il faut se rappeler que cette salle est une victoire de la scène musicale locale. J’ai fait partie de ceux qui étaient venus fin des années 80 demander des locaux de répétitions à la mairie et avaient été alors poliment écoutés. Nous étions jeunes mais patients…
Plus tard en 1993, une manifestation permettra enfin aux musiciens de se faire entendre (pour le moins et c’est un comble) et aboutira en 1995, après la transformation d’un hangar de matériel agricole, à la création de La Vapeur dans le quartier Stalingrad. Pas vraiment simple d’accès, en matière de transports en commun – et pas seulement -, Dijon se couchait encore très tôt, c’était cependant une excellente nouvelle pour la musique !
Il était urgent d’offrir un lieu pour les spectacles et les répétions, les voisins avaient été tolérants mais les groupes déménageaient souvent. Le rock garage n’était pas qu’un style musical, c’était la réalité d’une époque !
Les concerts à Dijon se déroulaient dans les caves, les bars, les salles des fêtes, au palais des sports, en Fac, imaginez Starshooter, Marquis de Sade ou les Saints à l’amphi Aristote, Mink Deville au Forum (devenu le skate parc), les Cure dans la petite salle du palais des congrès, j’en souris encore.
Evidemment cette ouverture marquait un tournant pour la vie des groupes locaux mais aussi dans l’offre proposée, nous pouvions enfin entendre les artistes dans notre ville et dans des conditions correctes d’accueil et d’écoute.
Je me souviens de la locomotive à l’entrée, je me souviens des Négresses Vertes en 95, un peu plus tard des Tambours du Bronx, du mur de son des Young Gods, de Vitalic, des Kills, d’Arno et de beaucoup, beaucoup d’autres, je me souviens de Patti Smith et c’était beau….
D’autres souvenirs vont s’écrire dans ces nouveaux bâtiments dont les murs conservent une partie de l’histoire qui s’y est inscrite durant 20 ans…
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