Été 2019
N°79
Né au Cambodge, arrivé en France à 5 ans, Ramya Chuon est un artiste plasticien qui peint au brou de noix, moins coûteux que l’huile ou l’acrylique. Un jus qui correspond bien à ses origines Khmer, un peuple tropical qui a appris à maîtriser l’eau pour cultiver ou se déplacer à la mousson, en pirogue et canoë.
Avec ses pinceaux, Ramya est dans le même état mental qu’un pilote de Formule 1, il entre dans la zone, dans le flow. « Peindre liquide permet de s’adapter aux défis. C’est un travail dans l’urgence, il faut saisir le moment et certaines coulures, revenir dessus, comme dans la vie de tous les jours. » Et même « avec un matériau modeste, une pointe de crayon de papier par exemple, on peut couvrir une surface blanche de très grand format. »
Après les toiles de superhéros, Ramya travaille un bestiaire. « Je me considère comme un hybride, je suis français avec des racines qui ne sont pas d’ici. Je vais puiser dans cette source et dans ma culture européenne pour faire ressortir le meilleur des deux et constituer quelque chose que les gens peuvent partager. J’ai dans ma famille des forgerons, des artistes, des moines. Nos ancêtres nous transmettent des choses qui se manifestent à un moment donné sous forme d’activités manuelles ou intellectuelles. L’art est un témoignage du temps. »
À Dijon : live painting, clôture du Brunch des Halles, sept 2019
À Nuits Saint Georges : expo / live painting, Galerie Au quai des artistes, sept à nov 2019
10 rue du Tire Pesseau 21000 Dijon
Fb : Ramya Chuon & Académie des Arts Appliqués