34
Magazine Dijon

Avril 2008

 N°34
 
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02

Texte : Patrice Bouillot
Photo : BingBang

Qui dit vélo, Vélodi


Vélodi

Les + de Vélodi

- Un système ultra-simple d’utilisation

- Des vélos robustes et agréables (pas de chaîne, éclairage automatique, petit panier à l’avant, siège réglable en hauteur en un tour de main)

- Un antivol qui permet de stationner hors des stations

- Un prix dérisoire : 6 euros par an jusqu’au 31 mai, première demi-heure d’utilisation gratuite (et 30 centimes seulement chaque demi-heure suivante)

- Un service disponible nuit et jour

Les - de Vélodi

- Un vélo un peu lourd (19 kilos) : dur dur, les montées !

- Pas de stations hors du centre-ville pour l’instant

- Attention au moment de rendre le vélo : bien vérifier que la station a enregistré son retour (chercher la lumière verte qui clignote), sinon le vélo est considéré comme non-rendu, avec sanction à la clé.

- Impossible de relouer un vélo moins de 10 minutes après en avoir rendu un… On ne comprend pas bien l’intérêt de cette restriction, gênante quand on marque un arrêt de courte durée…

Signe des temps, on ne se dit plus « comment ça va ? » quand on se rencontre dans Dijon, mais « comment IL va ? ». En parlant bien sûr du petit dernier, qu’on s’apprête à remettre là où on l’avait pris… ou là où d’autres vont s’empresser de le prendre, car il ne manquerait plus qu’on soit du genre jaloux ou possessif…

Les nouveaux vélos en libre-service interpellent immanquablement les passants. Qui vont scruter les vélos, les stations, voire interpellent les premiers utilisateurs. Vélodi suscite la curiosité, et c’est déjà bien. Beaucoup ont d’ailleurs sauté le pas : le Grand Dijon annonçait fièrement que la barre des 3.000 abonnés était franchie dès le premier week-end de fonctionnement. Inauguré discrètement pour cause de campagne électorale, le service a bénéficié du relatif beau temps pour ses premiers jours d’existence. Pour autant, pas de grand rush : on a trouvé des vélos disponibles à toutes les stations, à toute heure du jour.

Le service comprend pour l’heure 33 stations, ce qui fait, à raison de 10 vélos en moyenne par station, un total de 330 cycles. Dans quelques mois, le nombre de stations devrait passer à 40 – et le nombre de vélos à 400. Espérons que les nouvelles stations seront implantées dans des quartiers qui font pour l’instant figure de déshérités : l’avenue du Drapeau, la route de Beaune, la rue d’Auxonne, le Campus… Précisons que la répartition des 33 premières stations répond à l’objectif numéro un de Vélodi : offrir un service pour les petits trajets au centre-ville. Il n’est toutefois pas interdit de penser que le vélo aurait aussi tout son intérêt pour se rendre par exemple du côté de Chenôve, voire, malgré la pente, à la faculté ou à la Toison d’Or. Mais pour l’heure, donc, on peut effectivement « prendre un vélo aussi facilement qu’on prend le bus » comme le vante Clear Channel, la société chargée de gérer le dispositif. Pour qui possède la carte (disponible à vil prix sur Internet : six euros par an jusqu’au
31 mai), l’emprunt d’un vélo est à la portée d’un enfant de six ans. Le cycle décroché, hop, on l’enfourche et c’est parti. Remplaçant la traditionnelle chaîne graisseuse qui déraille trop souvent, la transmission par un axe évite le recours aux pinces à vélo. Trois vitesses : c’est suffisant pour la ville… Mais gare aux montées : à 19 kilos, la moindre côte devient vite éprouvante !

Les avantages du dispositif sont pléthores. Il y a tous ceux qui rechignaient à laisser leur beau vélo ou leur VTT dernier cri accrochés à un poteau, de peur qu’on le leur vole. Ici, pas de crainte. Il y a aussi la météo capricieuse qui fait qu’on part le matin sur son vélo et qu’on se voit contraint, le soir, de pédaler sous une pluie battante… Là, on oubliera Vélodi et, pour le retour, on privilégiera Divia. Pour la ville, de façon générale, le vélo en libre-service est un bel outil : il peuple les rues de deux-roues, obligeant les automobilistes à prendre davantage en considération ce mode de transport doux. Les pistes et bandes cyclables tracées dans toute la ville montrent tout leur intérêt, incitant à opter pour le vélo puisqu’il a désormais toute sa place dans la cité. Sans être devenu Amsterdam, Dijon prend des petits airs de ville cyclable, et c’est fort plaisant.

On n’a pas assisté aux accidents que redoutaient les plus pessimistes, même si les utilisateurs de Vélodi ne sont pas forcément des habitués du vélo. Et on n’a pas davantage déploré des stations vides aux heures de pointe, ou des stations remplies qui obligeraient à aller rendre son vélo ailleurs. À vrai dire, il ne se trouvera personne – à part un ou deux grincheux – pour critiquer Vélodi. Nous, on a testé, et approuvé.


 
 

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