74
Magazine Dijon

Printemps 2018

 N°74
 
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Par Gérard Bouchu

Quelle époque épique !

"Quelle époque épique !" C’est sous ce titre que Yolaine de la Bigne avait lancé naguère ses « chroniques du drôle et de l’insolite » sur France Inter, pour parler mode, arts, médias… Elle fut ma rédac-chef pour Atmosphères, où je pigeais au début des années 2000, et j’ai dû forcément pensé à elle quand on a créé Bing Bang, il y a 17 ans déjà.


Quelle époque épique

Un chiffre que je vous glisse au passage car vous l’avez forcément remarqué, désormais, il n’y a pas un jour sans commémoration. À la télé, dans les journaux, les chiffres rassurent. Tel chef n’en revient pas d’avoir gardé son étoile 10 ans, sa même déco 20 ans, sa femme encore plus, mais tout le monde ne peut pas fêter ses 90 ans comme le Central, à Dijon, qui s’est refait un look pour l’occasion. Sur le plan culturel, on célèbrera en 2018 les 20 ans de l’Auditorium, les 10 ans du festival du polar à Beaune, les 36 ans du festival baroque de Beaune, et bien sûr trois anniversaires qui vont nous obliger à sortir de Dijon et Beaune pour aller en terre méconnue : l’Auxois. 2018, « épiques époques », c’est le slogan qui s’affiche un partout en Côte d’Or, en cette année on l’on va s’intéresser à la fondation de Fontenay, à la naissance de Bussy-Rabutin et à la construction de la grande forge de Buffon, en attendant 2019, où les Ducs seront à l’honneur, et toute une époque épique avec eux.

Épique… ou opaque ?

En ce mois d’avril 2018, bien malin qui pourrait prédire si 2018 sera ou non une année épique. Pour les uns, on vivrait plutôt une époque opaque, avec quelques personnalités épiques pour nous distraire, heureusement.
Imaginez-vous un demi-siècle plus tôt, en avril 1968. Vous auriez trouvé triste la mort du chanoine Kir, vous en auriez eu assez de ne pas avoir le droit de marcher sur les pelouses aux beaux jours, de ne pas pouvoir profiter des terrasses, celles-ci n’existant pas ou si peu. Vous auriez déclaré mourir d’ennui, comme la France de l’époque, sans penser qu’un mois plus tard…
Mais 68, on y revient, même si notre jeune président, qui fêtera son 1er anniversaire le 14 mai, aurait préféré qu’on ne commémore pas trop ce non-événement.

Kir y est !

À Dijon, on a une chance inouïe, chacun peut vivre avec son temps. Celui qu’il choisit. Certains continuent de vivre comme au Moyen-Age, d’autres sont plus rock’n’roll, certains sont « en marche » vers un futur imprévisible. Pour agrandir l’équipe et vous changer d’air, on a dégoté une nouvelle plume.
Germain Arfeux est l’auteur de deux ouvrages décapants sortis récemment aux très sérieuses éditions de l’Escargot Savant. Imaginez un sosie de Claude Rich trentenaire, un lointain héritier de Vincenot et de Piron, aussi érudit que décalé, défenseur d’une Bourgogne idéalisée et triviale, qui retrouve des couleurs sous sa plume, à commencer par une certaine vigueur, car on y parle beaucoup de sexe.
Dans ce numéro, on parlera de tout, comme d’habitude, des Chinois qui ont mis Dijon en seconde position, après Paris, dans leur traversée de la France, des femmes en cuisine, des foodtrucks et d’autres plaisants sujets d’actualité.
En attendant, levons nos verres à la mémoire du chanoine KIR ! Un nom propre devenu un mot culte, ce qui n’a rien d’impoli. S’il s’était appellé Dupont ou Martin, on n’aurait pas retenu son nom. S’il n’avait pas porté la robe non plus. Ce qui pourrait être porteur d’espoir pour Nathalie Koenders, qui assure l’intérim de la mairie de Dijon, durant l’absence de François Rebsamen, qui a surpris les Dijonnais en annonçant avec beaucoup de pudeur qu’il était atteint d’un cancer. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, ce qui n’est pas qu’une formule de politesse, en espérant le retrouver combatif et guéri à l’inauguration du musée des Beaux-Arts, dans un an.


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