
Corgnet
Quand on a appelé Olivier Delcourt, président du DFCO, il nous a dit tout de suite « Bing Bang ? Ah oui, j’aime bien ce que vous faites ! ». Un homme de goût, ça tombe bien ! Du coup pas de langue de bois entre nous. « Quand on parle de 6 millions d’euros pour le transfert de Benjamin, ça veut pas dire 6 millions le lendemain sur le compte du DFCO… C’est un maximum, si toutes les conditions sont réunies… ». Comprenons bien la mécanique d’un contrat dans le foot : 60 % immédiatement et le reste en options. Une option c’est par exemple 250 000 euros versés si, et seulement si, Lorient se maintient et fait jouer Benjamin Corgnet au moins 20 matches dans la saison. Il en a déjà 10, c’est bien parti. Une prime est prévue également si le joueur est transféré dans les trois ans. Bref pour transformer des pépites en pépettes, mieux vaut un joueur bankable qu’un joueur bancal.
Il ne reste plus à notre Ben Corgnet qu’à nous refaire ses pop corners, jaillissant comme une pépite de maïs soufflant le ballon au premier poteau pour marquer.
Mais ce n’est pas pour ça que le DFCO va d’un seul coup rouler sur l’or, s’en mettre plein les ballons, investir, acheter des joueurs, se renforcer… Que nenni. « Le transfert de Benjamin a surtout servi à équilibrer les comptes ». Descendre de Ligue 1, ça coûte un pied. Rien que les droits télé passent de 13 millions à 4 millions d’euros. Et puis en Ligue 1, il y a un niveau de salaire à respecter et même si des abattements sont prévus en cas de descente, la masse salariale reste trop importante. On se souvient qu’une des premières mesures de Dall’Oglio avait été de réduire le nombre de joueurs, se séparant de joueurs comme Zarour ou Méïté.
Corgnet, pépite ou choco-chat noir ?
Autant dire qu’on ne va pas tout de suite chercher à acheter. « Au mercato d’hiver, on ne prendra un joueur que si un autre part ». Pourtant, la Corgnet-dépendance s’est confirmée. Aucune victoire pendant deux mois, élimination dans les deux coupes, et une dégringolade de la 1ère à la 7ème place…
Et l’ami Benjamin, a-t-il fait le bon choix au moins ? Arf, il est encore tombé sur une défense en bois. Des 6-1, des 4-0. Sur les 12 premières journées, Lorient a encaissé autant de buts que Dijon l’an dernier en Ligue 1 : 25… Soit plus de deux par matches… Serait-il un peu chat noir ?
Si pour l’instant ces 6 millions n’ont rien fait gagner à personne, on garde espoir de remonter, rien que pour revoir l’an prochain, Corgnet ou Bauthéac à Gaston Gérard.