Printemps 2016
N°66Autant de salles où vous pouvez aisément vous glisser dans la masse et peu importe que vous soyez le 2432e ou 7548e spectateur. Mais sur la scène « off », le guitariste de ce groupe de polka-noise polonais peut vous regarder droit dans les yeux pendant qu’il hurle dans le micro. Et pour cause, vous êtes à 70 cm de lui. C’est souvent ça, la scène « off ». Elle est riche, belle et sent le tabac froid. À Besançon comme à Dijon. Ça nous fait au moins un point commun.
Depuis 10 ans déjà, Martin Caye traîne ses guêtres dans les concerts de France et de Navarre. Il est aujourd’hui devenu un homme établi qui aime le death metal suédois, les pains au lait fourrés et les mouchoirs à l’eucalyptus.
37, rue des Ateliers
Des concerts qui font venir 1 200 personnes, c’est soit au Zénith, soit aux Tanneries. Ces dernières n’ont pas besoin de Norman-fait-des-vidéos pour, chaque semaine, proposer ce qui se fait de mieux en Dub, Punk, Metal, Noise, Reggae, Électro… le tout avec un rayonnement international. L’habit ne fait pas le moine, encore moins ici. Et le Punk qui viendra vous emprunter du feu a un doctorat de philo et a lu (et surtout compris) Kierkegaard. Eh oui ! Ce n’est pas parce qu’un lieu a un sol propre qu’il est de qualité…
● Vendredi 3 Juin 2016 - TAIKONAUTS (Surf rock and roll/ Toulouse), STEAKKNIFE (Hard-core punk / Allemagne), KRAKESTEIN (Punk Rock / Dijon)
203 Rue d’Auxonne
Plus proche de l’autoroute de Beaune que du centre-ville, le Bistrot de la Scène vogue, contre vents et marées. Tout comme les affiches de ses spectacles se battent pour se maintenir accrochées aux feux rouges de la ville. Public fidèle, ambiance intimiste, vous pourrez sans problème y emmener vos marmots sans qu’ils ne se fassent piétiner à coup de Doc Martens. On leur propose du théâtre pour enfant, et on revient la semaine d’après pour un jam session Jazz du tonnerre. C’est comme ça.
● Mercredi 27 avril - Spectacle – “La Légende du Puits Milieu” (jeune public)
● Samedi 30 avril - Cabaret – La guerre d’Apollinaire
16, rue Victor Dumay
13 ans d’histoire du Rock’n’Roll, et à Dijon, s’il vous plaît. Je dis Rock’n’Roll, autant pour les légendes qui y sont passées que pour le sol poisseux, l’obscurité et la moiteur du caveau. Des membres des Cramps, des Dropkick Murphys, de Lynyrd Skynyrd sont venus poser leurs fesses sur les tabourets du bar. Olive, le patron, parlait même de faire un jour the Head Cat, le projet Rockabilly de feu-Lemmy Kilmister, de Motörhead. Un must, tout simplement.
3, rue Blairet
Sur leur page Facebook figure en bonne place la citation de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Le lieu, planqué dans le vieux quartier qui jouxte la gare, fleure bon l’utopie. « Un rien hippie », sifflerait l’autre. Tant pis, on se réconfortera en se disant que ces gentils babos pensent d’abord à la planète et à l’animation de quartier avant de penser au fric : concerts, ateliers, fête des voisins. Allez-y au moins pour oublier votre prêt logement pendant 2 heures.
5, rue de Vignier
« Passer à travers le capot de la DS » n’est pas une vieille expression bisontine qui voudrait dire « avoir trop bu à s’en faire vomir ». Non, c’est ce qu’on fait littéralement quand on descend dans le caveau du « PDZ », pour les intimes. Le lieu est mort une première fois. Rapidement. On peut donc dire qu’il est « mort tôt », spécialité du coin. Mais il est vite ressuscité pour entretenir sa légende rock’n’roll.
Cour du 37, rue Battant
Être alternatif, c’est indiquer qu’on est ouvert, et fermer la boutique.
Le cousin bisontin du réseau Rezo’fêt’art. Un peu plus vieux, un peu plus « expo peinture ». Mais un lieu aussi riche. Et une passion pour l’artisanat original et local. Et des concerts variés, plein. Pas ouvert tout le temps, mais à découvrir.
Rue Mairet
L’ancien café des corporation étudiantes s’est mué en un chouette lieu aux allures de diner des années 60. Malgré son nom, le bar de l’U n’est pas réservé qu’aux étudiants. On y retrouve régulièrement des vieux pervers qui chassent les étudiantes… Concerts punk, concerts rock, concerts punk-rock.
18, rue Rivotte
Le seul bar de Besançon qui ose fermer un jour de grève. Un estaminet à l’image de Sandra, sa patronne. Affirmé, résolu et Rock’n’roll. Ce qui ne l’empêche pas de faire passer de la chanson française ou de l’indie pop-folk !