Printemps 2011
N°46Vous n’aurez pas de mal à trouver des idées de sortie, dans les semaines à venir, les festivals succédant aux festivals, les soirées musicales aux soirées musicales. Bridget vous a fait sa sélection, mais cette fille est sectaire, c’est ce qui fait sa force. Juste deux ou trois petits évènements à souligner : une expo sur le thème des éléphants qui nous fait barrir de plaisir, au Jardin des Sciences. Parce que ça colle pile-poil avec ce numéro marqué par l’envie de voyager. L’éléphant a peur d’une souris, on a toujours envie de prendre sa défense contre ceux qui avaient une dent contre lui. Et si vous ne prenez qu’un bouquin pour lire au jardin, choisissez celui qu’un certain J.Heska (ça sent le pseudo, bravo !) vient de sortir sous une couverture bleu ciel très printanière : « Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir ». J’ai lu ça dans le train qui me ramenait de Lyon, où ce Dijonnais place l’action de ce premier roman, et d’un seul coup j’ai mieux supporté le retour à la réalité. Joliment écrit, on attend la suite, sur Dijon cette fois. L’auteur dédicacera son bouquin à la FNAC le 30 avril entre 15 h et 19 h, allez y faire un tour, vous retrouverez la banane, après ça, promis ! Sauf si vous êtes un vrai méchant, évidemment. GB
12 au 17 avril
Le Festival Prise de CirQ’ revient pour vous faire tourner la tête. Pour la troisième année, CirQ’ônflex invite des compagnies d’ici et d’ailleurs et nous fait redécouvrir les joies de notre enfance. Laissez-vous aller, emporter par ces saltimbanques d’un nouveau genre ! Un programme en 3 temps où 3 lieux, comme on veut. Un chapiteau dans un jardin (Darcy ou Arquebuse) qui devient maison du festival avec buvette, rencontres, spectacles. Une grande fête urbaine rue Berbisey, le 16 avril, arts de la rue, arts du cirque pour une après-midi en famille. Des diffusions nomades, un peu partout dans la ville avec du cinéma, des jongleurs, des clowns… Un joyeux désordre pour nous faire rire.
Tél : 09-81-98-30-54
contact@cirqonflex.fr
www.cirqonflex.fr
Plaisirs et non poisson d’avril, au programme du TDB, ce mois-ci :
les 1er et 2 avril : les dernières représentations de Lointain intérieur ou la nuit remue, d’après Henri Michaux, conception Robert Cohen-Solal. Un compositeur hors normes précipite Michaux et sa colère dans un théâtre musical « contempop ».
le 4 avril : L’homme Jasmin, d’Unica Zürn, adapté et conçu par Magali Montoya. Un bouleversant documentaire du moi, porté par cinq actrices, dans lequel Unica Zürn rend compte de ses voyages visionnaires.
du 12 au 15 avril, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée / On ne saurait penser à tout, de Musset, mis en scène par Frédérique Plain. Deux comédies-proverbes illustrant le questionnement qui traverse la vie et l’oeuvre de Musset : Comment vivre l’amour ? Dire l’amour suffit-il et équivaut-il à le vivre ?
Et aussi le Cabaret de l’Âne, les tournées de Que faire ? (le retour) et du Chercheur de traces, les rencontres et des visites.
Et en mai, bon sang mais c’est bien sûr, Théâtre en Mai (18 au 29 mai), festival qui ne fait que ce qui lui plait.
Pour en savoir plus : www.tdb-cdn.com
avril-mai
Dijon Congrexpo a été reconduit par la ville de Dijon pour 7 ans à la tête du Parc des Expositions et Congrès ; un programme important de travaux va devoir être réalisé dans le cadre de la nouvelle convention. En attendant, quelques évènements croustillants à vous mettre sous la dent en avril-mai :
le salon des antiquaires (du 13 au 22), et une exposition en partenariat avec le Consortium, qui devrait créer l’événement avec son nouvel espace muséographique, dans peu de temps… Elle mettra en scène un pavillon en tubes de carton de l’architecte japonais Shigeru Ban (à qui ont été confiées la rénovation et l’extension du Consortium) et du mobilier vintage créé par l’entreprise bourguignonne Tolix à partir des années 1930.
les 9 et 10 avril aura lieu un nouveau salon, très tendance : « + Si affinités – le salon de la rencontre », organisé par Forcexpo
Enfin, du 27 au 30 mai, se tiendra la 2e édition du salon Bio et Co, organisé par la société du même nom. Des rendez-vous très tendance, ce printemps.
Sabotage présente la 8e édition du festival Kill Your Pop, coup de projecteur sur la musique actuelle. Tous les soirs, on vous balade à partir de 18h de lieux en lieux à la découverte de groupes “montants” et de genres en genres, pop, rock, folk ou électro. Suivez le guide :
7 avril : Cheveu au Consortium, Mohna à la galerie Interface, Shackleton à la Péniche Cancale
8 avril : Tristesse contemporaine au Consortium suivi de Deerhunter à La Vapeur
9 avril : Dusting Wong au Consortium, La Féline au Bistrôt Quentin, The Notes + Electricity in our homes à la Péniche Cancale.
10 avril : Lonesome French Cowboy au Chez Nous, Motorama au Flannery’s
Quelle claque ! Transportée dans un rêve cette princesse cruelle ne ressemble en rien à ses consœurs vues jusqu’àlors. L’opéra de Busoni rajeuni, dépoussiéré nous emmène grâce à Cisco Aznar, metteur en scène délirant, dans un univers onirique explosif. Danseurs, acrobates, chœur magnifiquement habillé, grimé, solistes, tous ont adhéré à cette vision fantasmagorique et joué à merveille ce conte des mille et un jours. Cet opéra, composé par un Italien, chanté en allemand dont l’action se passe en chine trouve ici des références inattendues : Alice aux pays des merveilles, The Rocky Horror Picture Show, Blue Velvet et bien d’autres encore. Déplacée dans les bas fonds de Buenos-Aires, l’intrigue transcende la musique hétéroclite, on ne sait plus ou donner de la tête et des yeux. À ceux qui se trouvent déconcentrés par cette profusion d’images et de couleurs, Cisco répond qu’ils n’ont qu’à s’acheter le CD et l’écouter chez eux. Au parterre vieillissant qui applaudissait mollement, je dirais : Qu’on leur coupe la tête !
Turandot est visible sur http://liveweb.arte.tv/fr/video/Turandot jusqu’à fin juin.
Prochains concerts à ne pas manquer à l’Opéra de Dijon :
Vienne-Budapest, un voyage avec les Dissonances, mercredi 6 avril, 20h. Au programme, Bartók, Strauss et Schönberg.
Rameau revient chez lui, avec Le Concert d’Astree, pour la suite d’Hippolyte et Aricie, suivi de Bach et Leclair, vendredi 8 avril, 20h - Brahms et l’ Orchestre philharmonique de Dresde, jeudi 5 mai, 20h.
Anima Eterna Brugge : Ravel (Boléro, Pavane pour une infante défunte, La Valse- Poulenc Concerto pour deux pianos et orchestre, Gershwin Un Américain à Paris. Au piano et à la direction musicale Jos van Immerseel,
samedi 7 mai 20h - www.opera-dijon.fr
“Le dernier chevalier d’Eldraho”
Fabienne Marchand – Edilivres - 18 € dans les librairies Autrement dit, Grangier, Privat et en commande à la fnac et cultura ;
Amazon /Alapage/Chapitre/Edilivre
Renaud, jeune chevalier infirme à la suite d’un accident, se bat pour se faire respecter, en vain. A la suite de décès suspects, il découvre la civilisation oubliée d’Eldraho et une guerre entre humains, dragons et elfes qu’il est peut être le seul à pouvoir régler. Touchant, cet anti-héros qui ne guérira pas se révolte parfois, se bat toujours et nous montre que rien n’est impossible. Ce roman d’héroic fantasy, au style agréable et précis, se lit d’une traite. Vous pourrez ensuite briller dans les dîners en ville en parlant vénerie ou spécificités des elfes à l’époque de la Renaissance. Fabienne Marchand, 31 ans, habite Dijon et se passionne pour l’écologie et la différence.
“Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir”
J. Heska - l’Instant Libre
Jérôme, geek insipide et serviable, crée une méthode pour lutter contre la méchanceté humaine qui donnera naissance au “cimondisme”, bien malgré lui. Même si on n’est pas convaincu par le propos de la “philosophie”, qui ressemble pas mal à de la manipulation, on ne peut qu’apprécier la fraîcheur de ce jeune auteur bourguignon de 27 ans, également blogueur (www.jkeska.fr). Il nous fait découvrir Lyon comme personne et arrive à mettre du suspens dans une histoire qui semble banale au départ et tombe progressivement dans le décalé. Une jolie réflexion sur la tolérance et la résistance à la médiocrité. Carla Garfield