74
Magazine Dijon

Printemps 2018

 N°74
 
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06

par Gérard Bouchu

Ne chinoisons pas !

Dijon serait la seconde ville de France la plus visitée par les touristes venus d’Asie, après Paris. On croit rêver.


Chinatown Dijon
En janvier, 67 agences de voyages chinoises étaient invitées à découvrir Dijon-métropole, avec un repas à la Cloche. Fini le temps où on les invitait à la Villa Tan ou au Mandarin, après une balade dans le vieux Dijon pour aller gratouiller le ventre de la Chouette.
Mieux vaut tard que jamais. Ce qui, en anglais de Hong Kong, s’était depuis longtemps traduit par « Dijon mustard », avant que la Chine attaque par avions entiers, puis déferle par bus depuis Paris jusqu’aux portes de la route des vins, avant de filer vers Chamonix ou la Suisse. Par bus, ou en TGV, deux modes de voyage complémentaires.
Étape obligatoire entre Paris et la Suisse. On vous a déjà raconté le gag de ce commerçant jurassien ayant voulu capter cette masse fluctuante qui s’arrêtait dans sa grande surface pour visiter les toilettes. Il leur avait préparé en vain un buffet, eux préféraient utiliser à la rigueur ses fauteuils de jardin à la vente pour se reposer avant de repartir.

Quartier de la gare ou quartier chinois ?

À Dijon, on n’a jamais eu de vrai quartier chinois, et on le regrette un peu, ça aurait donné à la gare un côté plus exotique, quoique, déjà…
La Grande Taverne a été rachetée par des Chinois, mais on ne le voit pas juste en passant. En remontant vers la place Darcy, certains restos sont réservés à la clientèle des bus. Ceux-ci déversent à heure fixe parfois plusieurs centaines de touristes, qui mangent en une demie-heure, pour 5 ou 6 €. Après, inutile de taper aux portes : c’est fermé, faut nettoyer les cuisines et les toilettes.
Vision primaire, direz-vous, car le touriste chinois a bien évolué et ne marche plus à la baguette comme avant. Moins de grappes suivant le drapeau rouge agité par une guide exténuée.
À Paris comme à Munich, Venise ou Oslo, je me suis souvent retrouvé entouré de ces groupes toujours toniques arpentant la ville au pas de course. Les seuls à aller chez Vuitton ou dans d’autres grands magasins. Il n’y a qu’à Dijon qu’on a entendu se plaindre la vendeuse d’une célèbre bijouterie obligée de faire des heures supplémentaires car un groupe arrivait pour acheter à l’heure de la fermeture ! ■


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