73
Magazine Dijon

Hiver 2017-2018

 N°73
 
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06

Micro-brasserie de l’Arquebuse Hangar de bière !

par Martin Caye qui, pour "Hangar de bière !" reçoit pour la deuxième fois le prix du "jeu de mots le plus original de l’année 2017".

Dans la capitale du vin (prends ça, Beaune !) où les tastepinardeurs de tous poils s’extasient sur les robes, les tanins et autres nez fruités*, il y en a qui ne se laissent pas faire. Didier Roussel et Idriss Tchapda font partie de ceux-là. Leur pari est simple : fonder la seule brasserie présente à Dijon intra-muros. A deux pas de la place du 30 octobre et de son indéboulonnable Beer Country, ils viennent de poser leurs houblons, leurs cuves et leurs bouteilles.


BRASSEUR © RP

« L’enseigne des plombiers-couvreurs Blanchet est encore en place, mais l’endroit a été réinvesti. Le 8 boulevard de Strasbourg sera désormais l’adresse de la Micro-brasserie de l’Arquebuse (MBA). L’aventure commence dans un train direction Paris où Didier et Idriss, alors enseignants dans la finance à la recherche d’une nouvelle aventure ont un déclic : ils vont brasser de la bière. Rentrer dans le costard de brasseur n’est pas simple. Didier explique d’ailleurs que les premières préoccupations de l’équipe, c’est l’hygiène et la sécurité : « c’est le cœur de notre métier » explique-t-il.

bouteille de bière P30

Un procédé de fabrication ’en marche, en avant’.

L’immense hangar change de visage. Les tôles ont laissé leur place aux cuves et au Braumeister, cette cuve de brassage où la bière monte à 102°. Le « process », comme le dit Didier, est pensé, rationalisé et maîtrisé. On est assez loin de l’image un poil romantique désorganisée qu’on pourrait avoir d’un brasseur. « On a conçu notre chaîne de fabrication en mode « marche en avant ». Nous avons juste à déplacer vers l’avant nos éléments pour faire progresser la fabrication » éclaire-t-il. Pas bête. »

La Micro-brasserie de l’Arquebuse, c’est aussi des valeurs comme la volonté de réutiliser les eaux de chauffe pour laver les cuves, d’essayer de trouver preneur pour les drêches issues du brassage du côté des propriétaires d’animaux ou encore de privilégier le local. « Malheureusement, déplore Didier, on arrive pas encore à faire pousser du houblon et du malt de qualité en Bourgogne, du coup on les fait venir de Belgique ». Tout de même, un bon point pour l’effort.

’’On espère que nos bières vont plaire.’’

Aujourd’hui, les objectifs de la MBA sont surtout d’assurer les commandes faites en amont de leur installation et d’arriver à se faire une place dans le milieu brassicole dijonnais, qui compte tout de même quelques établissements de qualité comme la Brasserie des Trois Fontaines ou celle d’Elixkir. « On arrive sans prétention de nous imposer. On espère simplement que nos bières vont plaire » assure Didier.
La MBA propose 3 bières à la commande : la P30 (voir encadré), l’Arquebusier (une brune) et la Dijon-Neige, une blanche au pain d’épices qui trouvera sans peine sa place sur votre table le soir du Réveillon. Comment s’en procurer ? La page Facebook de la brasserie. Ou directement sur place. « Passez nous voir le vendredi après-midi ou le samedi matin » conclut Didier. « On sera ravi de vous montrer comment on fabrique votre bière ». Rendez-vous est pris. On s’y rendra...en bus ! ■

Micro-brasserie de l’Arquebuse

8, boulevard de Strasbourg
21000 DIJON
et sur Facebook « Micro Brasserie de l’Arquebuse - MBA »

*On plaisante, on aime ça aussi le vin !

Notre coup de cœur, la P30.

P30, pour Place du 30 octobre, pardi ! Le concept ? Une blonde légère, peu onéreuse (2,50 € TTC MAXIMUM la bouteille) à boire entre copains. Didier et Idriss pensent bien évidemment aux étudiants dont ils aimeraient qu’ils « prennent goût à boire autre chose que de la bière industrielle ».
Pas faux. Mais on a été conquis par ce brassin gourmand, loin, très loin de l’insipidité des Heinebourg et autres Kronenkein. Du goût, du trouble et cela donne une « bière de chantier sympa » à déguster de toute urgence ! ■

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le demi !

Des ouvrages sur la bière, il en existe des dizaines. Mais celui-ci a un je-ne-sais-quoi qui nous a séduit. Ces petites leçons illustrées pour les amateurs s’adressent avant tout à celui qui aime la bière parce que c’est convivial, que c’est moins cher que le pinard et qu’on peut faire le tour du monde dans une bouteille. Le bouquin s’attèle à vous faire faire un tour d’horizon de la question brassicole : procédés de brassage, familles de bières, conseils d’achat, conseils de dégustation (dont le salvateur : « ne vous inquiétez pas si vous ne sentez pas grand-chose alors que vos amis s’extasient. Il n’y a pas d’enjeu, ce n’est que de la bière... »), et même quelques passages bien sentis sur les effets de l’alcool (cette fameuse dernière demi-heure où tout s’assombrit), pas moralisateurs pour un sou. L’amateur y trouvera quelques traits d’humour de bon aloi (Que répondre à son beau-père lourdingue qui ne jure que par le vin ?) et surtout une mine de renseignements utiles. La bière, c’est pas sorcier vous laissera sur votre faim (ou plutôt votre soif) si vous voulez devenir un expert du brassage et maîtriser toutes les techniques au poil de barbe près. Mais pour qui veut simplement en apprendre plus sur ce fameux brevage, c’est du houblon béni ! Coup de cœur : le cou tordu aux idées reçues sur les « panses à bière » et sur la boisson en général. ■
Guirec AUBERT, La bière, c’est pas sorcier, Marabout, 2017, 190p.


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