hiver 2012 2013
N°53Ce jour-là, à la Galerie 6, rue Auguste Comte, on aurait pu se croire sur un tournage de film. Avec un Michel Guillemard imperturbable face au photographe qui tournait autour de lui, assis au vieux bureau encombré de masques anciens, dans l’espoir de donner à cette arrière-boutique une vague allure de musée ethnographique.
Michel Guillmard @focaleinfo
Un musée sorti tout droit d’un album d’Hergé, "L’Oreille Cassée", quoiqu’il n’y ait pas eu de professeur Tournesol dans l’aventure. Mais Thomas étant persuadé d’avoir retrouvé un peu de Tryphon dans Michel, on l’a laissé photographier tout en parlant des mésaventures dijonnaises d’un antiquaire pas comme les autres.
Aujourd’hui "sans domicile fixe", depuis qu’il a fermé son magasin d’antiquités rue Verrerie, cet homme curieux de la vie s’amuse, tous les six mois, à inviter amis et connaissances à une de ses ventes privées. Ayant su saisir au vol les changements de mode, il a troqué au bon moment l’amour du rustique pour celui des arts africains, dont il s’est fait une spécialité. Sans se prendre au sérieux pour autant : "un expert c’est un mec qui se trompe moins qu’un autre". Vagabond dans l’âme, il retrouve le plaisir de ses jeunes années, lorsqu’il faisait il y a plus de vingt ans le marché et les puces de la foire, avant de jouer les boutiquiers rue Verrerie, à partir de 1984.
Avant d’aller lui montrer les authentiques masques sortis de Sierra Léone, de Tanzanie ou de Côte d’Ivoire dont vous êtes si fiers, lisez deux des bouquins qu’il nous a cités en référence : un facile à trouver, "Arts d’Afrique, d’Amerique et d’Océanie" paru chez Flammarion, et pour aller un peu plus loin, "Comprendre l’Art Africain", de Emmanuel Pierrat, aux éditions du Chêne, "moins facile à trouver, mais bon bouquin".
Vous avez le temps de les potasser avant sa future expo, en mars, chez Michel de Saint-Jacob. Pour connaître les dates, contactez-le au 06-81-21-51-88 ou envoyez-lui un mail : m.guillemard@yahoo.fr