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Hiver 2014 2015

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07

Marlène Jobert - Les baisers du soleil Les savoureux "Caractères" de Marlène

Godard, Malle, Boisset, Chabrol, Pialat, Lelouch, Clément, et même le grand Orson Welles, elle les a tous séduits, avant d’abandonner le cinéma pour l’écriture. Elle, c’est Marlène Jobert, la petite Dijonnaise qui depuis est devenue grande, et se souvient...


couverture du livre de Marlène Jobert Les baisers du soleil

Dans le monde du cinéma, on peut dire que Marlène Jobert a été l’égérie des années 70. Aujourd’hui, à 71 ans, la Dijonnaise d’adoption a éprouvé le besoin de faire le bilan de sa vie. Ses mémoires sont à son image : simples, élégantes, sans prétention.
Dotée d’un joli minois couvert de taches de rousseur – d’où le sous-titre – Marlène, connaît le succès très tôt, grâce à un certain Jean-Luc Godard. Celui-ci la sollicite pour tourner « Masculin féminin » en 1966, en compagnie de Jean-Pierre Léaud et de Chantal Goya. A ce propos, elle évoque une anecdote comique : Godard exige que ses deux personnages féminins tournent une scène de nu, dans une salle de bain, la caméra filmant à travers le verre dépoli d’une fenêtre. Marlène se plie à son désir, mais pas Chantal. Celle-ci en effet, est enceinte. Le réalisateur se fâche. Rien n’y fait. C’est alors que Marlène a une idée : elle va tout bonnement remplacer sa partenaire, puisqu’elles ne doivent pas apparaître ensemble, mais l’une après l’autre. Jean-Luc Godard ne s’est aperçu de rien.
Marlène, déçue par le réalisateur, a confié son sentiment à la presse, ingénument. Colère de l’intéressé… Un peu plus tard, à une projection de presse, un homme lui ouvre les bras. « Ahhh ! La petite Jobert ! Viens que je t’embrasse, tu es la seule à avoir dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas de Godard ! » C’était Michel Simon…

Galerie de portraits

Et voilà bien où se situe l’intérêt de ce livre : Marlène nous fait découvrir des personnages célèbres du 7e art sous un autre jour. Ainsi Yves Montand, qui reste de marbre à l’annonce de la mort de Marilyn Monroe et, lors d’un déjeuner avec Marlène et Simone Signoret, sa femme, se montre vulgaire et agressif à l’encontre de cette dernière ; Montand, enfin, qui plus tard encore, essaie de la séduire, elle Marlène, d’une manière aussi insistante que déplacée.

Elle évoque aussi la figure de Michel Piccoli : celui-ci, sur les plateaux de tournage, l’ignorait royalement, comme si elle était transparente. Vexant, non ? Heureusement, il y a les autres, Peter O’Toole, Kirk Douglas, Orson Welles, Jean Yanne, Claude Berri, dont elle fut très amoureuse, autant d’hommes sensibles et délicieux et dont l’auteure esquisse des portraits touchants. Et puis il y a Dijon, qui a accueilli Marlène et sa famille après l’exil d’Algérie. Ce n’est pas Alger et son soleil, mais là au moins, la petite Marlène s’y découvre une vocation : elle entre aux Beaux-Arts, puis, un peu par hasard, elle se retrouve sur scène, à réciter des poèmes. C’est le déclic ! Un peu plus tard, elle fréquente le Conservatoire d’art dramatique de Dijon, et enfin les portes s’ouvrent. Sa décision est prise : elle sera actrice, ou rien.

On connaît la suite…

Marlène Jobert, les baisers du soleil,

de Marlène Jobert, Plon, 19,90 €.


 
 

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