Printemps 2013
N°54Ce mag dont elles sont les héroïnes
Le Bal des Princesses !
C’est lorsqu’elle découvre « Yvonne, princesse de Bourgogne » de Gombrowicz, montée par Christian Duchange, que Marion Chobert décide de faire de la mise en scène son métier. Elle est en première. Six ans après, elle rencontre « en vrai » le directeur de la Compagnie l’Artifice. C’était juste après une représentation de sa toute première création adressée aux adolescents, « l’éveil du printemps » avec sa jeune Compagnie Esquimots. Il lui propose une collaboration appelée « Terrain de jeu », dispositif d’accompagnement de jeunes metteurs en scène, autour de La Dispute de Marivaux. La magie opère, il reconnaît en elle le jeune homme qu’il était, amoureux des mêmes textes. Ça tourne au remake de la princesse au petit pois, une sensibilité exacerbée qui la désigne comme sa filleule. Les voici inséparables, complices. S’ensuit un compagnonnage de la Cie l’Artifice, parcours de 18 mois en deux étapes. La première partie concerne la création d’une pièce : « La chambre rouge » d’après le roman de l’autrichien Robert Musil, écrit en 1906 (Les désarrois de l’élève Törless). L’écriture se fait à la fois dans l’intimité d’un bureau et en même temps sur le plateau avec les comédiens. Roman sur une jeunesse en internat, une histoire sombre d’adolescent. Elle est sanctionnée par une représentation devant les professionnels bourguignons, une maquette, dans le jargon théâtral.
La seconde étape est évidente puiqu’elle va assister Christian Duchange, qui crée Peter Pan...
La création de La chambre rouge ne s’arrête pas pour autant. L’idée est de partir en résidence avec les acteurs pour continuer à travailler en symbiose. Mais où, avec quels mécènes ? Avis aux amateurs...
FP