automne 2015
N°64Je vous salue Marie !
Chroniqueuse judiciaire à Dijon, Marie Vindy est surtout connue pour ses romans noirs (Albert Tournepage vous parle du dernier, Chiennes, un peu plus loin).
1- Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ?
Le jour où j’ai compris qu’être mère allait avoir des conséquences que, naïvement, j’avais sous-évalué dans mes projets professionnels.
2- Le moment, le jour où vous auriez rêvé d’être un homme ?
Un homme ? J’en étais un quand, enfant, j’inventais des histoires et des jeux. Je pouvais alors être un homme ou une femme, et c’était plutôt marrant.
3- La femme que vous auriez pu épouser ?
Émilie Brontë, pour être à ses côtés quand elle écrivait « Les Hauts de Hurlevent »...
4- Votre idée d’un homme, un vrai…
Un homme qui soit assez intelligent pour se déclarer, sans honte ni malice, féministe.
5- Le moment, le jour où vous avez « profité » du fait d’être une femme ?
Avoir « profité » du fait d’être une femme ? C’est une projection que peuvent avoir certains interlocuteurs, mais ce n’est pas ma vision des choses.
6- L’évolution et l’avenir des femmes dans votre secteur d’activité ?
Les femmes sont plus fortes, la société (patriarcale) leur donne plus de chances et une meilleure visibilité. Mais hélas, c’est parfois pour finir par vouloir les renvoyer où on croit qu’est leur place, à l’intérieur, vouée à la famille.
■ FP
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