hiver 2015
N°65À cinq ans, Marie Monti commence le piano. En classe aménagée à l’école Voltaire puis à Marcelle Pardé, elle pratique, onze ans durant, solfège, orchestre, chorale au Conservatoire. Avec son niveau de violoncelle, elle aurait pu passer l’examen pour enseigner. Elle plaque Sciences Po Lyon et sa fac de droit du jour au lendemain : « Je n’étais pas faite pour une vie de bureaucrate. »
Marie Monti © Pepperblack studios
Au Cours Florent à Paris, Marie prolonge l’enseignement théâtral du Cercle laïc dijonnais. Elle écrit dans le métro sur son smartphone, rejoue du piano, chante. Un photographe de mode réalise son premier clip. Marie travaille maintenant sur son premier album studio, pop avec des influences un peu soul, un peu jazz. Contactée par un producteur aux Etats-Unis, elle part en janvier vivre à Los Angeles.
La peur ? « Clairement, c’est l’aventure. Je pars toute seule mais je n’ai pas peur, je suis super excitée. » Et super soutenue, par ses parents, son petit frère, Max. « Il est saxophoniste, pianiste et se lance dans l’électro. Il est en prépa HEC à Saint Bé. »
La retraite, à 22 ans, ça ne l’angoisse pas vraiment. « A mon âge, on n’y pense pas trop. L’espoir que je fonde en un bel avenir repose sur le soutien et l’intérêt que l’on porte à ma musique. Je ne me pose pas ce genre de questions. Je ne suis pas inquiète sur ma retraite parce que je vais tout faire pour ne pas avoir à m’en inquiéter. C’est beaucoup trop loin. Il vaut mieux penser à capitaliser, à construire. »
Le rêve américain lui tend les bras. Ça va le faire.
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