Juin 2009
N°39
Combien d’années a-t-il fallu à Marc Meneau pour être en paix avec lui-même ? L’homme qui courait après la gloire semble aujourd’hui plus serein, même s’il adore déambuler dans Vézelay, être reconnu à défaut d’être aimé, voire compris. A 3 km de là, Saint-Père-sous-Vézelay serait peut-être restée la grande oubliée de l’histoire si cet enfant du pays, fils et petit-fils de bourrelier, épicier, cordonnier, aubergiste depuis des siècles, (« j’ai 500 ans de famille dans mes godasses ! ») n’y était né, voilà déjà quelques décennies. La suite, on la connait, de la petite épicerie-café familiale, reprise en 70, à une ancienne pension de famille qu’il rachète en 77 pour la transformer en un superbe restaurant, « L’Espérance ». Espérance folle… Une étoile de plus ou de moins, et c’est la vie qui bascule. Meneau pense souvent à Loiseau. Depuis ses vignes, au pied de la basilique, il contemple le monde. Il existe encore des lieux appelés « la justice » où les moines rendaient la leur et pratiquaient la pendaison. Il préfère leur tourner le dos. Un sage, qui se méfie de l’injustice du sort. Marc Meneau, s’il n’est pas forcément un saint homme, est tout du moins un « homme sain ». Sa fierté, il la placera dans l’appellation « Vézelay », combat de longue date mené pour la reconnaissance du vin produit sur ces terres autrefois si riches. Façon bien à lui de sceller la totale réconciliation entre deux villages qui devraient enfin faire la paix.
« L’Espérance », route de Vézelay, 89450 Saint-Père-sous-Vézelay.
Tél : 03-86-33-39-10.
www.marc-meneau-esperance.com