Mars 2009
N°38
Le fauvisme fait éclater les couleurs en une expression autonome des formes qui s’y rapportent. Ce courant, dont Matisse est l’un des (grands) maîtres précurseurs parisiens, s’est diffusé aux confins des Alpes, notamment en Hongrie. C’est le thème de l’exposition annuelle phare dijonnaise. L’hiver dans les ateliers parisiens et passant par quelques salons de renom, les Fauves hongrois rentraient l’été peindre et vendre leurs toiles. Outre la révolution artistique qu’ils y transportèrent, c’est l’évolution qui leur est propre qui est mise à Dijon en vis-à-vis des Fauves parisiens et hollandais notamment. Ce courant, modernité d’alors, laissait l’imagination très libre et s’appuyait sur l’introspection de l’artiste. Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, les élèves sont dispatchés vers d’autres courants incluant des modalités libres d’expression nouvelles, germe de l’art contemporain.
Les Fauves hongrois 1904-1914, la leçon de Matisse, jusqu’au 15 juin au Musée des Beaux-Arts. Entrée payante.