Automne 2014
N°60Johnny était devenu l’idole des jeunes, pour Sheila, l’école était finie. Claude François, fasciné par les femmes, les trouvait toutes belles, belles, belle, quant à Christophe, il appelait son Aline pour qu’elle revienne… Et c’est à Dijon qu’il est repassé, fin août. Pas à Beaune, où c’est une toute autre nostalgie des années 60 qu’on cultive.
Marie-Thérèse Garcin est intarrisable sur Beaune, surtout depuis qu’elle n’est plus responsable des visites guidées (et parle donc moins, quoique...). On l’aurait écoutée, on aurait fait un cahier spécial Beaune années 60. C’est elle que Géo aurait du mettre en portrait en couverture avec Marc Désarménien pour illustrer le dossier sur les Bourguignons.
La décennie vit la ville sortir de ses remparts et s’ouvrir à l’Europe. Ce fut le temps des jumelages. Le 14 mars 1965, Lucien Perriaux est élu maire, il obtient le passage à Beaune de l’autoroute. Enthousiaste, il prédit que Beaune deviendra le « nombril de l’Europe ». Prudent, il refuse le projet d’extension de l’Hôtel Dieu et décide l’implantation du nouvel hôpital au pied des vignes. L’autoroute sera inaugurée fin octobre 1970 par Pompidou et le nouvel hôpital le 21 avril 1971.
La décennie 60 se terminera en beauté à Beaune par une Vente des Vins extraordinaire. 1969 restera dans la mémoire des amateurs de vin car ce millésime est de grande qualité. De quoi permettre aux vignerons de se remettre de 1968 ! Manifestations, émeutes mais surtout année néfaste pour la vigne et le vin (récolte médiocre !). Annus horribilis, comme dirait Marie-Thé, cette femme restant imperturbable, même déguisée en nonne. Ces Beaunoises sont étonnantes !
Sujet réalisé en collaboration avec le Service des Archives de Beaune