Avril mai juin 2010
N°42Patrick Lebas
Ce n’était pas le plus rock n’ roll des compositeurs mais au diable les foutus thèmes à la Bing Bang ! Jean Ferrat méritait bien que son nom revienne dans ce numéro, un peu de culture que diable…. Quoi que Jean Ferrat était bien communiste, c’est super rock n’ roll ça le communisme, non ? Bref, Jean, l’ami d’Aragon, c’est un peu de notre patrimoine qui s’en va, un peu de poésie, de surréalisme, d’Ardèche aussi. Tiens, ça aussi c’est rock n’ roll l’Ardèche : le mouvement hippie, Hair, la drogue, le sexe… Bref, l’Ardèche c’est rock n’ roll… alors je vous ai trouvé un vin non pas rock n’ roll mais un vin d’Ardèche, un grand vin même, puisqu’il s’appelle Grand Ardèche. Bon, il n’est pas vinifié par la maison la plus groove du coin mais elle a au moins le mérite d’être bourguignonne. Et oui, comme quoi, en Ardèche, on ne fait pas que du beurre de bique, ou du Cola’rdèche (aux extraits de châtaignes), on fait aussi du vin. Ce chardonnay (380 hectares tout de même) planté à Alba la Romaine, à 350 kilomètres de Beaune, vieillit en fûts, à la bourguignonne. On ne sait pas encore si Jean Ferrat l’aimait à en perdre la raison (elle est facile, je sais mais c’est plus fort que moi). Bref, je disais plus haut : on ne sait pas encore si Jean Ferrat l’aimait à en perdre la raison mais on peut facilement y perdre ses points lorsqu’on sort du Septime, le soir, tard, trop tard… ne faites pas comme le poète engagé, prenez la voie du vélo, c’est plus sage.
> Chez Septime, à Dijon. Plus d’infos sur www.louislatour.com
C’est curieux de voir que plus le vin est diabolisé, plus il alimente (il abreuve) la chronique… Même avec l’insupportable épitaphe « l’abus d’alcool… », le pif, le pinard, la chopine, le canon, le gouleyant, le doucereux… bref, le vin est partout. Même dans Bing Bang ! Alors vas-y paie ta chronique vin dans le magazine dijonnais gratuit urbain, jeune et même, lâchons-nous, branché. Sauf que le vin, cher ami, tu permets que je t’appelle cher ami, devient insupportable lorsqu’il devient un produit jeune et branché. Quoi qu’il en soit, Dijon, la ville bobo, s’encanaille de bars à vin, et les jeunes dorés ne trouvent rien de mieux à faire que de se saoûler aux bons crus. Non ? Si, je vous jure. Le truc le plus top, c’est plus de ressasser (péniblement) le nombre de mètres de bières que l’on s’est enfilé la veille mais le nombre de grands crus que l’on s’est offert ! Fichtre, le Dijonnais se met minable au Mortet. Saôulons de bourgeois, même plus de respect pour les grands vins !
Des images gratuites pour illustrer ses documents