Printemps 2016
N°66L’auteur déroule, chronologiquement, les principaux épisodes de la vie du peintre franc-comtois, de son enfance à sa mort en Suisse, obèse, ruiné et malade.
Le personnage est bien brossé et, par-delà son talent, qui a fait sa fortune, l’on comprend que c’est la politique qui a causé la chute de Courbet. Partisan des idées de son compatriote Pierre-Joseph Proud’hon, né en 1809 à Besançon et mort à Paris 66 ans plus tard, le chef de file du socialisme utopique, proche des anarchistes lui-même, Courbet participa activement à la Commune de Paris, en 1871. Les idées de son compatriote influencèrent le peintre, et il fut à l’origine du mouvement dit « réaliste », qui visait à déconstruire les valeurs conservatrices qui formaient la base de la société de son époque.
Choisi pour représenter les peintres parisiens, Gustave Courbet commit une erreur qui lui fut fatale : ayant de son propre chef fait abattre la colonne Vendôme, symbole d’un pouvoir qu’il haïssait, il fut condamné à la relever, et cela à ses propres frais. D’où son départ – sa fuite – en Suisse, et sa ruine.
La BD d’André Houot ne fait que survoler le sujet, c’est un peu dommage ; on aurait aimé plus de précisions historiques.
une biographie de Gustave Courbet
par André Houot, éditions du Long Bec.