Hiver 2013-2014
N°57l’édito
par Gérard Bouchu
CE NUMÉRO
EST DÉDIÉ
À JEAN-PIERRE FOUCAULT,
À QUI DIJON POURRAIT DEVOIR SON RÉVEIL.
DIJON, ON T’AIMEEEEEE…
Pour ce numéro de fin d’année, on a eu envie de passer en revue, comme toujours, l’actualité du moment. Revenir sur une année riche en évènements, pour les riches comme pour les pauvres, pour ceux qui passent leur vie dans le TGV ou les avions et ceux qui voyagent en tram, pour ceux qui ont choisi la Toison d’Or et ceux qui sont tondus, financièrement. Certains moments de l’année passée nous ont touchés plus que d’autres. Question de tempérament ou d’environnement, d’âge, de tribu peut-être, de quartier, aussi.
Mais l’arrivée de tel café, de tel commerce, de tel artiste, de tel illuminé dans nos vieilles rues nous font, à l’approche de l’hiver, tout aussi chaud au cœur que les illuminations de fin d’année, l’ouverture d’une Lino trop longtemps attendue, la perspective d’élections où rien n’est joué d’avance. « Jouet d’avant ? » ironise mon voisin de table, un peu dur d’oreille, lorgnant derrière les vitres du bistrot République le montage de la Grande Roue...
Jouons, c’est l’époque qui veut ça. Jouons ensemble à imaginer un Dijon qui nous ressemble, qui nous rassemble. Coup de chapeau dans ce numéro aux grands enfants qui créent des jouets actuels, des cafés qui ne sont pas que des bo-bars, des boutiques qui ne sont pas celles que l’on trouve partout dans le monde, des tables où l’on se retrouve entre copains, en famille. Coup de griffe au passage, parfois, envers ceux qui font tout pour nous gâcher la ville, mais sans plus, parce qu’on n’est pas rancunier...
On peut avoir un petit côté Bing-Bing, chien fou : c’est vrai que nous aimons courir après la nouveauté comme d’autres après la première neige... On revendique aussi notre côté Bang-Bang. Ce n’est pas seulement parce qu’on rêve de partir au soleil qu’on va revenir sur la question de l’aéroport, ni parce qu’on aime passer du temps dans les musées, les restos, les théâtres, les centres urbains qu’on accepte de cautionner des ratages qui nous empêchent de voir vraiment la vie en rose.
Bon, comme c’est la trève des confiseurs, on va vous faire passer la pilule tout en douceur. On est un peu bête, jamais vraiment méchant. Pas question de se faire Hara-Kiri...
Et vous qui nous lisez, comment vous sentez-vous ? Dites-nous, êtes-vous plutôt bing ou plutôt bang, en ce moment ? Pour le prochain numéro consacré à la ville mutante, votre avis nous intéresse.