Octobre novembre 2010
N°44Gérard Bouchu
Dijon au premier rang des villes de France pour la restauration ? Tout arrive. C’est surtout le nombre de tables qui grandit, grandit, grandit… Bonne surprise : pour une fois, la qualité ne va pas en diminuant ! De quoi s’offrir pas mal de petits moments de bonheur entre amis.
Le dîner de Gulliver - Lilian Bourgeat
Lilian Bourgeat (né en 1970, vit et travaille à Dijon) réalise des installations composées d’éléments surdimensionnés issus du quotidien.
Un spécial « Dijon à boire et à manger »… parce que vous le valez bien, comme dirait Mamy Neu-Neu ! Après le jeu des chaises musicales de l’été, qui vit nombre d’enseignes de restaurant changer de nom ou de propriétaire, le nombre de tables sur Dijon grandit, grandit, grandit…
Retour sur six mois de folie, avec un gros plan sur les endroits où il fallait absolument être vu cet été, avant de découvrir les nouveautés de l’automne, où on peut se réfugier au calme ou faire la fête entre amis. Ce qui n’empêche pas déjà d’annoncer des changements pour cet hiver, à nos risques et périls, évidemment.
Quand on fera le bilan de cette année, la plus riche en ouvertures de restos-bars-lounge qu’ait jamais connu la ville, on pourra aussi évoquer les conséquences de ce charivari sans précédent sur l’économie locale. Car le gâteau (pour reprendre une image qui reste du domaine de la gourmandise) est resté le même, il n’a pas doublé de volume même si le nombre de parts attribuées a été multiplié. Les nouvelles tables qui ont poussé leurs terrasses au soleil de l’été et de ce début d’automne ont forcément fait le malheur de certains, qui se rattraperont, espérons-le, avec l’arrivée des jours gris, en jouant un carte plus conviviale, plus près des produits, plus authentique, plus cosy aussi (sinon, c’est simple : c’est la clé sous la porte !).
Clin d’œil inespéré à ce changement « énnnnorme » du paysage gourmand dijonnais, les Cuisines Ducales, qui furent après tout à l’origine de la première mutation gastronomique bourguignonne (du temps où c’étaient les ducs qui jouaient les VRP pour attirer les marchands et tout ceux qui avaient pouvoir et argent à leur époque) nous proposent en ce début d’octobre une installation digne de Gargantua, dans le cadre de « 21000 », nouvelle manifestation culturelle dans le domaine de l’art contemporain qu’on espère pérenne. Dommage que les « 26000 couverts », la troupe de théâtre la plus célèbre de la ville tout en étant celle que l’on voit le moins souvent jouer, ne soit pas de la fête : j’aimais bien leur nom de baptême !!!!
Gérard Bouchu