Printemps 2016
N°66et si les politiques ne font pas le printemps, ils donnent quand même le ton. Ils sont sur le plateau de notre petit théâtre régional, soutenus par quelques têtes d’affiches qu’on salue, dans ce numéro dédié aux acteurs d’une région nouvelle qui a intérêt à ne pas se tromper de programmation si elle veut se faire une place au milieu de ses grandes sœurs.
On trouvait qu’elle avait un fond très Castafiore. Alors on a demandé à notre Carla Garfield maison de se prêter à l’objectif d’Alexis Doré. Et voici le résultat d’un après-midi en mode diva et délire, chouchoutée, maquillée et coiffée par la très douée Rosa Jolivot, qui gère le salon Identité Coiffure, rue Reine Lepaute, près de la rue de Jouvence.
On a plaisanté avec la Franche-Bourgogne, mais faut se méfier, à force d’écrire des choses horribles, les choses horribles finissent par arriver. « Autour de Dijon », rigolent certains. « Bourre-pif » pour d’autres, qui veulent à tout prix mettre le F et le R de Franche-Comté quelque part, tout en rappelant l’image vineuse autant que coléreuse que l’on donne souvent. Dans les Flandres, on s’étonne de ne pas voir le nom de « Grande Bourgogne » proposé pour notre région, quitte à déplaire aux Franc-comtois qui ont oublié qu’ils furent eux aussi bourguignons.
La seconde phase de rénovation du musée de Dijon va transformer pour trois ans le centre-ville ancien, qui devrait achever aussi d’ici 2019 sa piétonnisation enfin élargie. Découvrir des réactions à chaud de Dijonnais refusant l’inéluctable rappellera à certains celles des commerçants de la rue Musette, en 1976, première rue piétonne créée il y a tout juste 40 ans. Et je suis curieux de revoir Besançon ce printemps. De l’eau, des terrasses, des bars, des marchés, des salles de spectacle… Maintenant qu’on y distribue Bing Bang, on va demander aux Bisontins fûtés comme aux Dijonnais aventuriers de nous offrir leur vision tonique de la ville.
La vie à grand spectacle
Si vous avez regardé TF1 en fin d’après-midi, cet hiver (la grippe, ça cloue sur le canapé), vous avez pu assister à l’émission la plus incroyable jamais réalisée en Bourgogne sur le monde de la restauration : « L’addition, s’il vous plaît » ! Jean-François Lieutet (La maison Millière) s’en est sorti avec les honneurs, ça n’a pas été le cas de tout le monde. Depuis, il milite pour un nouvel hymne bourguignon et c’est pas triste… Ban bourguignon contre cri de la Chouette, qui va gagner ?
D’autres restaurants ont ouvert leurs portes, véritables petits théâtres pour citadins désireux de voir plus loin que leur assiette. Jérôme Brochot, un étoilé célèbre de Bourgogne du sud (Le France, à Montceau-les-Mines), ouvre un néobistrot aux Halles de Dijon, qui devraient enfin avoir un brunch dominical pour chasser l’ennui du même nom.
Un ancien fromager franc-comtois sort un disque, tandis que Sol, un slameur-chanteur de soul dijonnais, passe sur TF1 et donne la chair de poule aux fidèles de The Voice. Notre Mégalo maison ouvre un « claque » à Dijon et à Besançon, un quartier Rouge, ça peut attirer les touristes comme les locaux. Pendant ce temps, les agences de sondages continuent de nous envoyer leurs statistiques : on n’ose même pas vous confier ce que les Franc-comtois préfèrent, côté sexualité. En revanche, les Bourguignons aiment le cru, on s’en doutait un peu ! On n’invente rien, on garde tout ça, pour vous offrir un guide qui vous détende, un jour prochain.
Bonne lecture sur l’herbe.