53
Magazine Dijon

hiver 2012 2013

 N°53
 
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06

La culture,
un luxe indispensable !

Le FRAC s’invite au Consortium

Jusqu’au 13 janvier 2013 – 37 rue de Longvic
Visite commentée gratuite le vendredi à 18h30 et le samedi à 15h.


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Tel le phénix, le Fond Régional d’Art Contemporain de Bourgogne renaît de ses cendres et étend ses ailes jusqu’au Consortium. C’est une première exposition pour le NEW FRAC, un coucou en passant pour dire qu’il revient à la vie et ce, dans les magnifiques locaux de la rue de Longvic. Avantage Consortium : c’est toujours un plaisir de venir ici, le bâtiment est superbe. Le hall, baigné de lumière, donne une impression de chaleur d’été. Exit le gris brouillard, on s’y sent bien.


Match nul : l’exposition est une conversation, un échange de vue entre les deux collections, l’une publique et l’autre privée. Pas si facile de comprendre qui a fait quoi, sur les petits cartels, un par pièce, Frac en bleu/Consortium en jaune, tout sur une seule page. Débrouille-toi avec ça, reconnaît qui peut ! Au final, si on lit consciencieusement, on se rend compte que ces deux collections possèdent pas mal d’artistes en commun.

Avantage FRAC, pour ce qui est des achats, il est souvent précurseur. Le plasticien suisse John Armleder par exemple, présent ici dans une petite pièce pour lui tout seul avec des tableaux géométriques achetés en 1985 par l’un et 1989 par l’autre, ou Rémy Zaug et sa série blanche achetée à un an d’intervalle. Mais bon, ne polémiquons pas, le prem’s ou le deuz’, l’important, c’est que le jugement soit proche : les mêmes artistes, preuve de nez puissants pour renifler ceux qui sortent du lot. C’est un peu comme dans Paris Match : Le choix des noms, le choc des pièces.

Avantage Consortium : là, c’est tout à fait partial, je vous livre ce que j’ai aimé : Roundelay, la vidéo de Ugo Rondinone, totalement envoûtante sur un mur de télévision, un homme, une femme, une musique lancinante… sublime. Amy O’Neill et l’inquiétante étrangeté de son installation genre “salle des fêtes après une soirée qui se serait mal terminée”, largement inspirée du bal du diable de Carrie que l’on entend crier dans un coin. Avantage FRAC : les diapositives de Jonas Dahlberg, Invisible cities, vides de gens et de tout sens. Les photos de Man Ray, plus si contemporaines, on se demande ce qu’elles font là, mais c’est beau. La vidéo très grand format de Sarah Morris, Midtown, qui nous en met plein la vue de façades et de rues animées.

Avantage Humour : l’hommage à Émile Coué d’Alain Séchas. Une spirale qui parle et tourne en même temps, de plus en plus vite/aigu, de plus en plus lentement/grave. Je n’ai pas résisté, je l’ai actionnée au moins trois fois.
Avantage Beurk : c’est pour vous faire plaisir, il faut bien un ou deux trucs qu’on trouve moche dans une expo et pour moi les gagnants sont : Jessica Stockholder pour ces deux immenses installations et Didier Marcel pour sa cabane taguée assez peu représentative de son travail.
Avantage tiroir-caisse : au FRAC pour avoir acheté son tableau “Merlin” de Richter 15 000 euros et le voir coter aujourd’hui 26 millions !
À vous maintenant d’aller vous faire une opinion, je serais curieuse d’avoir votre avis.

Françoise Perrichet


 
 

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