Printemps 2013
N°54
Parce que le Harlem Shake, c’est déjà démodé !
Barman style… BIG BUZZ
Finis la Zumba, le Tchou-Tchou tram, le flash mob, le Gangnam ou le Harlem Shake… La grande animation de l’inauguration de la rue de la Lib, ce sera… La course des garçons de café ! Classique, mais efficace ! Quoi de plus fantasmatique en effet qu’un lâcher de beaux bruns et de jolies blondes en Liberté ? Et en tenue s’il vous plait ! C’est surtout le retour d’une tradition chère aux présidents des cafetiers de l’UMIH (Union des Métiers Industries Hôtelières), qui l’avait relancée dans les années 2000. Ce sera donc une grande fête pour toute une profession qui est quand même plus qu’un simple job d’été ou d’étudiant. Ils seront tous là pour vous, servis sur un plateau… “Garçon !”
Parce que des sculptures d’arbres, c’est un peu zarb ! Friedmann style… BIG BLAGUE
Le végétal au milieu du minéral. L’arbre revisité par l’aaaaaaart ! On connait deux des trois sculptures choisies pour orner la nouvelle rue de la Liberté. Et pas de palmiers à l’horizon… Place du Bareuzai, Gloria Friedmann, qui a ses ateliers en Bourgogne, installera une sculpture d’arbre “à visage humain”, tandis que près des Galeries Lafayette, Didier Marcel prévoit une moulure d’un arbre de la Colombière, blanc et tournant sur lui-même… Symbolisme suprême de l’arbre cosmique faisant tourner le monde, un arbre nu dont les racines seraient les ténèbres et les feuillages la voûte étoilée… L’art contemporain est parfois hermétique, mais il suffit qu’une seule personne soit touchée… Parce que l’art qu’on tend pour tous, c’est l’art content pour un !
Ensemble, montons les marches à Cannes…
mais pas à pied ! Yesouicannes style ! BIG BUZZ
Dijon et Besançon ont fait chacun leur tram (enfin, Besançon, ils sont plus dans les travaux que dans le tram ;)). Maintenant ils se rejoignent : en seulement 20 minutes avec la nouvelle ligne TGV ! Prochaine étape, le métro ! En fait, le “réseau métropolitain”. En gros, c’est dire à tout le monde : “Regardez, à nous deux, avec nos 685 000 habitants, nos universités, 56 000 chercheurs, 5 pôles de compétitivité, comme on est beaux et forts !”. A-tra-que-ti-vi-té qu’on vous dit. Dijon et Besançon sont donc allés gaiement monter les marches nuptiales au MIPIM de Cannes, main dans la main, afficher leur union aux yeux de tous ! Qu’ils vivent donc heureux avec plein de petites entreprises qui s’installent partout !
Anagramme style… BIG Bzzzzzzzzzzzz
La fin des abeilles ! Encore un truc que Maya n’avait pas prédit ! Et pourtant, bizzées d’insecticides agricoles, elles auront bientôt disparu des campagnes. Les bzz bzz pollinisent 80 % des végétaux, et si on les supprime, c’est le bzzzar ! C’est là que Dijon rapplique dard-dard, et installe des ruches en ville. Sur le toit de l’Auditorium, de la caserne des pompiers, dans les parcs de la Colombière, du jardin botanique, de la Combe à la Serpent, où l’on reconstitue d’ailleurs les anciens vergers, et de la Toison d’Or. Elles seront 1 million, 4 fois plus que d’habitants ! Faudra juste éviter les robes à fleurs pour pas se faire bzzzzutiner.
Quand on accueille un coffee shop “à la Française”, autant jouer la production très locale.
Amsterdam style… BIG BLAGUE
Vous halluciniez déjà ! Dijon Ville écolo jusqu’au bout : des trams qui broutent la pelouse, des abeilles sur les toits, alors pourquoi pas se soigner par les plantes ? Ben non, à la Toison, pas de colombienne mais un Colombus Café. Pas de space cake “maison” mais des muffins tout chaud sortis du four. Et pour le côté Amsterdam…. Ben, faudra venir en vélo !
Quand le Financial Times parle de Dijon, c’est forcément cliché ! Mythomane style… BIG BUZZ
“L’austérité à la Française”, le titre de l’article est même en français. Le 28 janvier dernier, le Financial Times décrit la vente aux enchères, très médiatisée, des vins de la Ville de Dijon. Ils en sont persuadés, c’est tellement la faillite en France qu’il faut vendre les trésors du patrimoine pour donner l’aumône aux va-nu-pieds qui doivent sûrement déborder des rues. Pire, ce sont de riches chinois qui achètent les plus chères bouteilles ! Et de terminer en digressant (engraissant ?) allègrement sur l’affaire Depardieu. Vendre des vins, sans aucun caractère d’urgence, au profit d’un centre social, ou ailleurs un hôpital, c’est pas comme si Beaune faisait ça depuis 150 ans ! Voilà un mot du patrimoine français que les journaux anglo-saxons n’ont pas dû intégrer : solidarité.