Octobre 2008
N°36Dijon fait la foire
Interview BingBang : Gérard Bouchu
Photo : DR
Les questions que l’on se pose à propos de la foire ou du moins celles qu’on avait envie de poser à son directeur, à peine rentré de son voyage en Thaïlande, où il avait invité une équipe de journalistes locaux à « faire la foire » au sens le plus constructif du terme (reportages, repérages, etc)…
GB
Cela signifie passer un bon moment de convivialité en famille ou entre amis mais aussi découvrir des produits, alimentaires ou autres, que l’on ne trouve pas dans les boutiques traditionnelles.
Mais faire la foire c’est aussi pouvoir comparer des offres et des prix diversifiés. Dans ce sens on peut dire que la foire est toujours un lieu d’échanges où l’on fait des affaires, conformément à son origine.
On est toujours le « has been » de quelqu’un ! J’ajouterai qu’il n’y a rien de tel que d’être à la mode pour être rapidement démodé. Seul ce qui est intemporel est indémodable ; c’est le cas de la foire qui porte bien ses 78 ans avec ses quelque 200 000 visiteurs.
Elle est de surcroît un formidable outil de promotion. Savez-vous que, grâce à elle, les meilleurs restaurants et produits de bouche dijonnais ont eu les honneurs de la principale revue britannique qui fait référence en matière de restauration, de vins et spiritueux, « Decanter » ? La journaliste est venue spécialement de Grande-Bretagne pour visiter la foire, qu’elle a encensée, et par ricochet a fait l’éloge des bonnes adresses dijonnaises.
J’ajouterai que si la foire n’était pas à la mode nous ne l’exporterions pas comme nous l’avons fait, et continuons de le faire au Mexique. C’est vraiment une reconnaissance internationale de son succès.
Mais pour tous ses visiteurs et ses exposants qui lui sont fidèles.
Que signifie casser des prix lorsque le prix d’entrée est modique. On casse les prix quand un produit ne se vend pas, or la foire se vend bien n’en déplaise à certains grincheux !
C’est une question qu’il faut poser à la mairie, propriétaire du terrain et des bâtiments. Nous nous sentons bien dans un environnement qui bouge. Certes, avec les constructions actuelles et à venir, le stationnement des exposants est de plus en plus problématique, mais s’il faut rester nous saurons nous adapter.
Nous ne jouons pas la carte de la nostalgie, mais celle du plus grand nombre car la foire est, et doit rester, le plus important événement populaire, et de loin, de toute la Bourgogne.
Les visiteurs ne viennent pas ici pour se mettre au régime ou pour manger trois haricots dans une assiette de 40 cm de diamètre. Ils viennent pour se distraire, s’amuser, oublier les tracas de la vie quotidienne et nous répondons à leur demande.
Cela dit, si nous trouvons des exposants qui sont prêts à venir nous rejoindre avec un stand dit de nouvelle cuisine, nous les accueillerons à bras ouverts.
Quant aux produits de qualité et innovants ils seront présents sur le stand commun de l’Aria, de Vitagora et de la Chambre d’Agriculture réunis, et nous en sommes heureux, pour la première fois afin de faire la promotion des produits bourguignons.
J’ajouterai que nous sommes fiers de voir le monde rural revenir à la foire à travers la « ferme de la Côte d’Or » car il ne faut pas oublier, qu’à l’origine de la gastronomie, il y a la « matière première ». Et c’est pour nous une grande satisfaction de la mettre à l’honneur à travers la présence du monde rural.
Mais l’Europe était présente il y a deux ans à travers l’Espagne, hôte d’honneur. La règle est de changer de continent chaque année si possible. Le tour de l’Europe reviendra donc l’année prochaine ou dans deux ans.
Quant à la Suède pourquoi pas ?
Nous savons simplement, par expérience, que les pays exotiques ou de soleil sont plus attractifs auprès de nos visiteurs, surtout au mois de novembre !