L’exposition dévoile ainsi les coulisses d’une entreprise de longue haleine qui engage toute une chaîne d’acteurs passionnés pour faire vivre et « réactiver » la collection au contact de nouvelles œuvres. Bien sûr, ces enrichissements du musée ne se réalisent jamais selon un scénario entièrement écrit à l’avance : ils se concrétisent souvent au gré de rencontres, de hasards et d’opportunités, laissant leur chance à des découvertes, grandes ou moins grandes...
Car il n’est pas rare que l’entrée d’un nouveau tableau marque le dénouement d’une enquête débutée plusieurs décennies auparavant, sans cesse relancée par la circulation des œuvres d’art, d’une collection privée à une autre, parfois aussi d’un continent à un autre…
Ainsi, la réunion des deux tableaux conçus comme une paire par le peintre Jean-François Colson est un exemple parlant de ce qui se joue dans la « Fabrique des collections » : en 2014 , L’Action a trouvé au musée une place qui lui était toute destinée depuis l’entrée du célèbre Repos au début du XIXe siècle, mais non sans avoir mobilisé sur sa piste plusieurs générations d’experts… depuis sa redécouverte dans les années 1960 au sein d’une collection privée américaine, puis son passage successif dans des collections particulières anglaises et espagnoles ! Une anecdote significative signalée par Catherine Tran-Bourdonneau, la commissaire pêchue de l’exposition, qu’on imagine bien mener l’enquête un jour dans une série comme L’Art du Crime, diffusée sur France2.
Pour jouer les limiers à votre tour, vous pouvez vous fier à votre nez et aux documents présentés dans les salles. Mais rien ne vaut une visite guidée. Consultez la programmation culturelle pour aller encore plus loin dans la découverte d’un monde qui cache ses secrets derrière chaque tableau.
Musée des Beaux-Arts de Dijon, jusqu’au 4 janvier 2021, entrée libre de 9 h 30 à 18 h - Fermé les mardis et jours fériés - 03 80 74 52 09 - beaux-arts.dijon.fr
Programmation culturelle à découvrir sur musees.dijon.fr/agenda