Pintemps 2014
N°58La deuxième édition du festival Clameurs, la manifestation littéraire organisée par la Ville de Dijon, se déroulera du vendredi 13 au dimanche 15 juin. Cette année, le thème retenu a été celui de la famille. Au sommaire, différentes actions de médiation, des ateliers à destination des enfants. Des auteurs participeront aussi à la fête. Familles, à Dijon, on vous aime !
Le monde est divisé en deux : ceux qui se nourrissent en pesant soigneusement ce qu’ils vont mettre dans leurs assiettes, au gramme près, et qui rejettent avec dégoût tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la viande, terribles ayatollahs pour qui sous chaque nappe de table se cache un diable repoussant, et puis les autres. Les jouisseurs, les « bons vivants » comme on dit, qui ne chipotent pas devant un somptueux poulet Gaston-Gérard et le petit vin de pays – la Bourgogne, en l’occurrence - qui nécessairement l’accompagne.
Le dernier livre de Guy Renaud est fait pour ceux-ci, et vient fort à propos nous rappeler que Dijon a depuis longtemps été la capitale du bien manger et du bien boire (*).
L’histoire débute sous les Grands Ducs de Bourgogne, au XVe siècle, et continue de nos jours avec la désignation de la ville en tant que « capitale internationale de la recherche gastronomique », lors de la création du très sérieux – comme le plaisir - Centre européen des sciences et du goût, en 1998.
Et les choses n’en resteront pas là, puisque la ville est chargée de défendre et de promouvoir « le repas gastronomique des Français ». La future cité sera construite, on le sait, sur les terrains laissés vacants de l’ancien hôpital, en plein cœur de la ville.
Entre temps, place à l’histoire, richement commentée et illustrée par Guy Renaud. Rien ne manque, pas une bouchée, et il y a même des recettes de cuisine, incontournables comme notre province. Ne manquez pas non plus l’occasion de revisiter des lieux mythiques, qui pour certains existent toujours, le restaurant du Parc, le Pré aux Clercs, l’hostellerie du Chapeau Rouge, l’hôtel de la Côte-d’Or et bien sûr la très célèbre Hostellerie de la Cloche.
Voilà pour le manger. Mais le boire n’est pas pour autant oublié : le cassis, et son fils naturel, le Kir, mais aussi le guignolet, les marcs et fines de Bourgogne, sans oublier le ratafia et la bière, coulent et pétillent dans votre verre.
Du nanan, je vous dis. Et vous pouvez y aller de bon cœur : la littérature, ça ne fait pas grossir, même si elle donne faim.
(*) « Dijon gastronomique »,
par Guy Renaud, 194 pages, 28 €.
Ed. de l’Escargot Savant.