Printemps 2016
N°66Le cinquième jour du mois, de l’année, du siècle et du troisième millénaire, à Dijon, un abruti s’attaqua à un symbole de sagesse et de connaissance, inaugurant une ère d’ignorance, de destruction et de bêtise. L’occasion pour moi de soigner à ma manière la petite chouette martyre... et de taquiner un peu la formation continue.
Pour les voeux,
Elle a le monopole,
Menace la Salamandre
De lui fair’ faire le vol.
Aux Ricains,
Elle dit qu’elle est John Wayne,
Qu’on est l’centre du monde,
Qu’elle fait gagner des millions.
Et que nous, Français !
Principalement à Dijon,
C’est armés d’un tonneau
Qu’on fait les révolutions !
Dans l’quartier,
Ca commence à jaser,
Depuis qu’on l’a r’touvée
Faisant la manche dans la rue.
On lui a concocté
Une série de stages,
Tous financés par la
Formation continue :
- Un stage d’informatique
Pour qu’elle apprenne à compter,
- Et de robotique
Paraît qu’y a des débouchés !
Le Curé,
N’ayant pu la marier,
Car, comme tout l’monde le sait
Les chouettes effraies sont athées.
L’initia
A la musique sacrée,
A la religiosité
Ça faillit mal tourner.
Pourtant c’était gagné !
Notre chouette a résisté,
Même qu’au stage de cuisine
Elle balança la bibine !
Vous imaginez la scène : la rue de la Chouette noire de monde pour assister, en juin, en ouverture de « l’Été en continu » à la première d’une chouette comédie musicale où l’on verrait chanter et danser côte à côte Jean-François Lieutet, l’auteur de cet hymne à l’amour des temps modernes, le curé de Notre-Dame, la chorale A Cœur Joie de Jean-Michel Pelotte, Philippe Bernard, le propriétaire de la maison Millière, Danièle Juban, l’adjointe au commerce, la famille Blanchard, des Délices de la Chouette, au grand complet, David Zuddas, sa fiancée et tous les chefs des Halles qui vont proposer le brunch Dominc’Halles, etc, etc… Tous en train de chanter et de se trémousser sur les paroles qu’on ne résiste pas à l’envie de vous les faire découvrir, petits veinards ! On peut rêver à ce grand jour, puisque les rêves finissent par se réaliser si l’on en croit le nouveau trouvadour dijonnais, qui commence une carrière internationale à l’âge où d’autres restaurateurs (oui, on ne vous l’a pas dit, mais c’est lui, « Monsieur Millière », côté cuisines) ne pensent qu’à prendre une retraite dans les îles. Beaucoup l’ont découvert durant la semaine du feuilleton « L’addition s’il vous plaît », qui a fait un mort à Dijon (un concurrent un peu trop sûr de lui et de ses fonds de frigo !). Achetez son CD, ou piquez-le sur internet, mais ne loupez pas le tube de l’été ! ■ GB