78
Magazine Dijon

Printemps 2019

 N°78
 
Accueil > Les numéros > N°78 > 06 > La Rodia fait péter les watts
06

par Carine Dufay

La Rodia fait péter les watts

Y’a pas photo. En BFC, c’est aujourd’hui la plus grande salle de musiques actuelles. Après un long sommeil nécessaire à sa métamorphose, la Rodia dévoile un nouveau visage. Terrasse suspendue, capacité augmentée, accès facilité pour tous et un nouveau son à vous réveiller un pendu. En 2019, la Rodia fait péter les watts !


La Rodia - skyline
La Rodia - chantier © raphaël helle
Six mois et 900 000 € auront été nécessaires pour transformer la Grande salle de la Rodia et passer la barre symbolique des 1 000 places. Grâce à la création d’un balcon suspendu de 22 tonnes (une prouesse architecturale), implanté à 4 mètres du sol et surplombant la fosse, on atteint même les 1 100. Voilà qui devrait peut-être mettre fin à la frustration des bisontins face aux soirées régulièrement affichées complètes un mois avant la date… Sans compter qu’avec une telle jauge, la programmation devrait prendre une toute autre dimension. Pour preuve, le groupe Archive est déjà à l’affiche pour novembre.
Quant à ceux qui aiment la Rodia pour sa convivialité et la proximité qu’elle offre avec les artistes, don’t worry : ce nouveau balcon en forme de fer à cheval un peu désarticulé va jusqu’à surplomber la scène pour un effet « je suis sur scène avec le groupe ». Opération visibilité et intimité optimales réussies.
Electro Deluxe

Du bon son

« On a profité des travaux pour retravailler l’acoustique, l’éclairage, repenser la circulation des publics et notamment l’accueil des personnes à mobilité réduite sur le balcon », précise Manou Comby, « auteur-concepteur-directeur » de la Rodia et personnage clé de la scène musicale bisontine.
Qui dit nouvelle salle des musiques actuelles, dit nouveau matos adéquat. La condition sine qua non pour être à la hauteur d’un public averti : matériel dernier cri, nouvelle façade, enceintes et consoles sons et lumières, renfort de graves, meilleurs acoustique et retour son sur scène, le tout dans les tablettes légales pour ne pas nuire à nos précieux tympans.
Bref, en 8 ans, la Rodia ne nous a jamais déçue. On y croise un public éclectique, de l’étudiant au senior open-minded. Plutôt rare dans le milieu, mais c’est aussi ça la force de la Rodia : créer du lien social. Le résultat est là : 300 000 spectateurs depuis 2011, 620 concerts, 1700 groupes accueillis, un festival Détonation qui prend chaque année un peu plus d’ampleur, « Et encore, on ne vous dévoile pas Détonation 2019, sinon vous allez tomber ! », ricane Manou. Il faut dire qu’à Besançon, le terreau musical est là : groupes émergents, conservatoire, écoles de musique, Rodia, Bastion, l’Antonnoir, les Passagers du Zinc… le circuit fonctionne à merveille et permet à la Rodia de travailler en filière, de la formation jusqu’à la production en passant par le tremplin. Le tout implanté dans un environnement naturel… à tomber.

CATFISH - Rodia

Mai du son à Besançon 

Mai est le mois des musiques actuelles. Oreilles sensibles s’abstenir. Entre l’inauguration de la Rodia et la réouverture du Bastion après plus d’un an de travaux, on ne sait plus où donner de la tête.

● La Rodia ouvre ses portes ! Inauguration et week-end de réouverture :

■ Electro Deluxe
Mercredi 8 mai à partir de 19h (concert gratuit) :
En dépit d’un nom semblant prétendre le contraire, Electro Deluxe n’est pourtant plus un groupe électro, surtout depuis que James Copley a pris le micro et le rôle de chanteur attitré. A la croisée de la soul, du funk, du hip-hop et du jazz, Electro Deluxe est surtout à la recherche du groove ! En ouverture, 45 élèves de la MJC Palente et du Conservatoire sont réunis pour revisiter des titres d’Electro Deluxe (un travail sur 6 mois avec les musiciens d’Electro Deluxe).

■ Plateau 100 % bisontins 
Catfish + Horskh + Wormhole + ... 
Vendredi 10 mai à partir de 20h30 (6€ !!)
Catfish défend un rock authentique, rugueux, brut et sans détour. La sensibilité à fleur de peau et la voix remarquable d’Amandine combinée au talent de compositions et la dextérité de Damien, en font un groupe sur lequel il va falloir compter. Horskh est une collision frontale entre l’énergie brute de l’EBM, la violence du métal et la transe de l’électro. Un concert explosif. Et enfin Wormhole… Surgit de nulle part telle une coulée de magma dans un glacier. Un hip-hop trap bodybuildé avec des ambiances fin du monde comme on les aime.

■ Fakear + Pouvoir Magique + Mula + Janos is + Red Lebanese
Samedi 11 mai à 21h (Préventes 21€)


Mighty worm - Le Bastion © DR

● Inauguration du Bastion ▲

les 24 et 25 mai
Le grand lieu de répétition des groupes bisontins est en plein chantier depuis un an. Le but, construire des studios et une petite salle de concert. Le Bastion, qui abrite tout de même 250 groupes de musiques actuelles, va ouvrir ses portes fin mai. Un week-end entièrement gratuit qui risque bien de faire trembler les murs de cette ancienne tour de défense. Deux jours marqués par des concerts (Rouge Sagan, Moon Gliz, Bigger…), des dj sets (Eye of the Dead, Thé chaud, Mighty Worm, Zérolex, feetwan…), des visites sonores, des déambulations, des expos, des ateliers ou encore des stands associatifs. ■ 


Répondre à cet article

 
 

 RSS 2.0 | Plan du site | SPIP PUBLICITÉ : 03 80 73 01 15 ou 06 86 86 48 28 - contact@bing-bang-mag.com
BingBang magazine Dijon - Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros - 52, avenue de Stalingrad - 21000 DIJON - Tél : 03 80 73 01 15 - E-mail : 

Création sites internet Dijon : i-com - Photographic : Photographe publicitaire - Marielys Lorthios Photographe culinaire
Toute reproduction même partielle des articles et des photos interdite. Droits réservés.