54
Magazine Dijon

Printemps 2013

 N°54
 
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07

On a retrouvé le Palais des Ducs !
enfin, presque…

L’entrée cachée des ducs !

Revenons à la tour Philippe le Bon. Si vous voulez comprendre le Dijon des ducs, il vous faudra grimper jusqu’à la terrasse. L’office de tourisme vous délivrera les horaires. Vous ne pourrez pas vous arrêter au 7e étage, incompréhensiblement fermé au public. C’était sans doute pourtant depuis cette salle que le duc devait regarder le Dijon médiéval.


palais-ducal-dijon

Plutôt que de monter en comptant les marches, essayez de deviner, au premier étage et dans les deux suivants, l’activité qui devait régner, quand les Ducs passaient par là (avec le cumul des mandats de l’époque, ils étaient plus souvent en Flandre qu’ici !) Six chambellans pour battre les draps afin que le duc ne trouve pas de scorpions dans son lit, autant de goûteurs pour éviter les poisons ; pas très courageux, le Téméraire.

Si vous mélangez les noms des divers ducs, revenez par le jardin (voir encadré) pour étudier une plaque, au dessus du passage, qui rappelle que seuls trois ducs sont nés ici. Ils sont tous morts ailleurs.
Le plus important, pour nous, c’est bien sûr Philippe le Bon, le fils unique de Philippe le Hardi, qui fut plus amateur de faste et de fêtes que de conflits et qui, pendant près d’un demi-siècle, va gouverner avec une certaine sagesse. En 1430, il crée l’ordre de la Toison d’Or, qui instaure une certaine fraternité entre ses chevaliers, et en fixe le siège dans la Sainte-Chapelle, dont il ne reste rien. Rien de l’ordre, rien de la chapelle. C’est à Vienne qu’il faudra vous rendre pour découvrir la Toison d’Or. L’ordre, toujours présidé par Otto de Habsbourg, s’est réuni à Dijon il n’y a pas si longtemps. Ce qui n’a pas bouleversé la vie des Dijonnais, pour qui la Toison d’Or est désormais une quête qui s’arrête au bout d’une ligne de tramway.
Le logis, accessible de la tour, possédait des chambres couvertes de lambris aujourd’hui remplacés par les peintures neuves. Les photos prises par Hervé Mouillebouche et son équipe sont précieuses. Ils ont été dénicher dans l’arrière-cuisine du maire, dans les recoins où s’entassent des bouquins à la gloire de la Ville, derrière un ascenseur, sous un futur escalier en béton les traces de ce qui faisait le quotidien de l’époque : l’entrée véritable du palais, l’anneau qui retenait les tonneaux descendus à la cave, des dessins maladroits de cruches, des traces d’écriture médiévale disparues sous la peinture là encore, des latrines encore utilisées, au quatrième étage, par les ouvriers actuels, et dont on retrouve l’arrivée dans la cave, cachée par un carton.


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