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Magazine Dijon

Décembre 2009 Janvier Février 2010

 N°41
 
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07

Texte : Françoise Perrichet
Photo : DR

L’art d’amuser la galerie

Il n’y a pas que l’art dans la vie, ou en tout cas il n’y a pas que l’art dans les musées. Il y a à Dijon comme ailleurs, des lieux alternatifs créés par de petites associations, des gens motivés et ambitieux, qui vous donnent à voir autre chose.
Oubliez l’art institutionnel, bienvenue dans un monde de découvertes, d’émergence mais aussi de proximité.


c'est dans l'art !

Les petites galeries qui montent…

Nü Köza

Là, les mots “petite galerie“ lui vont à merveille, 25 m2 à tout casser pour une caverne d’Ali Baba. Nü Köza est d’abord une association d’artistes, jeunes et dijonnais qui ne trouvaient pas de lieux pour montrer leurs productions. Dans le lot vous en connaissez certains, Fabien Lédé et ses dessins au stylo bille, Maxime Grossier et ses portraits pour l’Arp, n’en sont pas à leur première exposition.

Au final, c’est une artothèque, une galerie, une salle de lecture, une piste de danse… Un tout-en-un qui commence à être un peu rikiki.
Ouverte depuis huit mois, cette micro-galerie vous propose cinquante artistes, soit 500 pièces en location. Pour quinze euros l’année, vous pouvez emporter tous les mois, une photographie, peinture, sculpture de votre choix. La plupart des artistes présentés sont du coin. Ils ne sont ni ringards, ni trop décalés, juste talentueux. C’est un middle class du bon goût, contemporain mais accrochable dans votre salon. Vous êtes content de décorer votre petit chez-vous et eux sont contents de faire connaître leur travail. Les expositions changent toutes les trois semaines, à la fin les exposés laissent quelques œuvres pour l’artothèque.
Que demander de plus ? Eh bien, un peu de musique, de poésie ? Voilà, voilà, il se passe toujours quelque chose à la Galerie Nü Köza. Vendredi c’est poésie, samedi, c’est concert ou Dj… Et pas question de soirée gnangnante, The Random Syndicate est là pour mettre une ambiance poético-détonante.
89 rue Berbisey - DIJON - info@nukoza.com - 06.84.59.83.39
Au mois de décembre, c’est le grand déballage : pensez cadeaux de Noël, offrez une carte de l’artothèque ou mieux, un petit bout d’Art.

Interface


Si on passe à la taille au-dessus, ce n’est pas juste en superficie. Interface reçoit dans un appartement cossu des artistes plus reconnus dans l’hexagone. Créée il y a quinze ans avec la même motivation, présenter des jeunes artistes sortis fraîchement des écoles d’Art, Interface privilégie maintenant les candidats “avec première expérience“. La proposition est simple : l’appartement est mis à disposition pour cinq expositions par an et une résidence. L’opportunité d’un projet prenant en compte la totalité du lieu est rare et appréciée des artistes. Les œuvres home-made sont souvent faites directement sur les murs et certains se lâchent vraiment.

Faire connaître l’art contemporain de l’entre-deux, celui qui sera peut-être exposé au Palais de Tokyo dans cinq ou dix ans, c’est une sacrée gageure. Interface le fait avec brio et légèreté, sans prendre la grosse tête.
Deux fois par an, elle ouvre ses portes aux étudiants des Beaux-Arts de Dijon pour une semaine bien nommée, Entre poire et fromage, pendant laquelle ces jeunes pousses doivent prouver au public leur compétence, montrer leurs acquis et ce qu’ils en font.
Alors, ça donne quoi ? La réponse est normande, ça dépend. Certaines expositions sont jubilatoires, on en sort avec la banane, la tête pleine d’images nouvelles et marquantes. L’exposition collective belge en était une. D’autres passent plus inaperçues, c’est le jeu. En tout cas, il y a un truc qui n’est pas inégal à Interface, c’est l’humeur de Nadège. Elle est toujours prête à vous guider avec le sourire et essayer de vous faire comprendre ce que l’artiste a voulu exprimer. Et ça, c’est pas toujours gagné…

En décembre : Joël Hubaut propose Les ponpons de Dijon, une exposition show-bizz à ponpons roses et noirs, avec des objets fétiches et marchandising. Connaissant le bonhomme, ça va décoiffer !
Il y a comme une sorte d’atmosphère de scandale liée à l’activité de Hubaut… Pierre Restany.
Les ponpons de Dijon, jusqu’au 16 janvier
Appartement/galerie Interface, 12 rue chancelier de l’hospital


 
 

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