
Bussy-Rabutin est, avec Bossuet et Madame de Sévigné, l’un des plus célèbres écrivains bourguignons du XVIIe siècle. La littérature lui devait bien un roman, pour le moins. C’est chose faite avec « L’Exil illuminé » , de Christophe Blanquie.
Né en 1918 au château d’Epiry, près d’Autun, mort dans cette même ville soixante-quatorze années plus tard, le comte de Bussy débute une carrière militaire et s’illustre dans les lettres. Exilé après le scandale de l’ « Histoire amoureuse des Gaules », roman leste brocardant la vie et les mœurs des grands du royaume – ce qui ne l’empêche pas d’être élu à l’Académie française -, Bussy tombe en disgrâce, et se voit embastillé pendant cinq années, puis condamné à l’exil définitif en son château familial.
Le roman de Christophe Blanquie frappe juste, lorsqu’il s’agit de décrire la vie d’un homme qui, après une carrière mondaine, connaît la douleur de l’exil, loin du Roi Soleil dont les feux ne l’éclairent plus. Mais ce que l’on retient surtout, ce sont les tribulations sentimentales d’un grand libertin, amoureux de femmes qui lui rendent bien la passion qu’il leur voue. Le « Pétrone français », comme la postérité l’a surnommé, exerce encore, par-delà les siècles, un attrait que l’on ne saurait démentir, et auquel l’auteur sacrifie avec talent.
L’Exil illuminé, de Christophe Blanquie
Les Editions Abordables, 20,90 €.