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Printemps 2017

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04

Jean-Louis Fousseret à Besançon "Born to be connected’’ !


Jean-Louis Fousseret

Jean-Louis Fousseret est tombé dedans quand il était petit. Pas dans la marmite, mais dans la connectique, l’informatique, la micromécanique, l’électronique, le numérique… 33 années passées dans la même multinationale informatique, c’est pour dire, que l’homme est fidèle, passionné, opiniâtre. Et puis, lui qui a vécu la transition énergétique depuis ses tout débuts, est petit à petit tombé dans la politique. Toujours une histoire de « TIC ». Enfin, de « tech » maintenant. Label French Tech oblige.

Dans les seventies, Jean-Louis Fousseret faisait du vélo, se partageait entre un métier énergivore et ses activités associatives, s’encartait pour la première fois au PS, regardait les bagnoles passer en plein centre-ville, puis disparaître petit à petit au profit de la première rue piétonne de France. Une idée de Jean Minjoz, rendons à César ce qui est à César ! Ah qu’il était fier de sa ville, celle qui dans les 70’s, construisait à Planoise, l’un des premiers réseaux de chauffage souterrain. Celle qui attirait l’Europe entière venue étudier son réseau de transports en commun. Dans les rues, une armada de capteurs signalait les retards ou les arrivées des bus. Qu’elle semblait dingue cette ville à l’époque !

Avant-gardiste

Aujourd’hui, avec le recul, on se dit que Besançon était vraiment en avance sur son temps. D’ailleurs, elle l’est toujours. Qui l’a créée cette campagne complètement décalée « Devenez assesseur pour trouver l’Elu(e) de votre cœur » ? Eh oui, c’est Buzz-ançon ! Comment rendre sexy, un sujet qui ne l’est pas, mais vraiment pas. Sous ses airs de papy débonnaire, JLF est plutôt rock n’roll.
Il est resté au fond de lui le jeune homme rêvant à un monde meilleur qu’il était dans les années 70 : la société, il voulait déjà la transformer, faire en sorte que les gens vivent mieux.
Son credo : « Vivre et travailler au pays, Vivre la ville »… L’idéaliste se lance un défi, au tournant de ce siècle : transformer Besançon en « ville durable ». Du coup, on se met à parler de biodiversité, on enlève les phytosanitaires dans les jardins publics, on construit un tramway alors que d’autres les suppriment, on pousse les gens à trier leurs déchets, à faire du vélo. Besançon devient l’une des premières villes vertes de France mais aussi la capitale de la biodiversité, la championne de la qualité de vie.

Et demain ?

Comme chantait Bécaud autrefois, on imagine bien JLF en train de se demander : « Et maintenant que vais-je faire ? »
Maintenant il va faire de Besançon « la capitale française du bien-vivre » ! Rien que ça. On le sait bien que les villes demain privilégieront la qualité de vie, les considérations personnelles, l’accès aux activités sportives, culturelles et tout le toutim, alors au final, à défaut d’être capitale régionale, Besançon a de fortes chances de l’obtenir sa distinction, « vu qu’on a déjà tout ça ! ». C’est ainsi que notre maire s’est déjà mis au travail et peaufine les arguments pour que les gens viennent vivre dans sa ville… Et y restent.
Besançon est à 250 mètres d’altitude et est entourée de collines. Et hop, lançons un vaste projet de Sport Nature ! C’est vrai qu’ici l’air est pur. Ça serait sympa d’aller bosser en tyrolienne, non ? Mais vu qu’ici « les gens sont malins, innovants et agiles » - on n’est pas labellisé French Tech pour rien – on va aller encore plus loin, et Besançon sera également, la capitale de l’objet connecté, le laboratoire de l’industrie 4.0, l’épicentre de la domotique, le poumon qui permettra de respirer intelligemment l’air du temps ! Au final, ça donne, dans un premier temps, la « Cité du Savoir et de l’Innovation » formidable projet qui prend forme, petit à petit au cœur du site de Saint-Jacques, en plein cœur de Ville. Un espace pour inventer le Besançon de demain. Celui que JLF rêve mobile, connecté, curieux, ouvert, solidaire et innovant… Oui, il croit en l’avenir avec enthousiasme. Et ça fait du bien !

The pôle métropolitain du futur

« Je n’ai pas attendu 2017 pour l’imaginer votre mégapole, moi ! » (Il ne l’a pas dit comme ça, mais presque). « Déjà en juillet 2013, je donnais à Rebsamen les statuts d’un pôle métropolitain. Une métropole en archipel avec Le Creusot, Montceau-les-Mines, Lons-le-Saunier, Belfort, Montbéliard… (etc), qui aurait une large vocation nationale et européenne. De toute façon, on est trop petits pour se faire la guerre. On a donc tout intérêt à travailler ensemble si l’on veut exister et se développer face aux autres grandes villes ».
N’oublions pas que la Bourgogne Franche-Comté est la 2ème région la plus petite de France. Ici, pas de grosses usines sidérurgiques ou textiles, mais de la Valeur Ajoutée ! Et puis, chacun a sa propre marque de fabrique, son « droit de Cité » : Dijon la Cité de la gastronomie ; Beaune la Cité du vin ; Besançon la Cité des savoirs et de l’innovation.
Ça c’est ce que Jean-Louis Fousseret appelle la « fécondation croisée ». Et il sait de quoi il parle, lui qui était Président de l’Association du Réseau Métropolitain Rhin-Rhône, instance d’impulsion - dissoute en 2012 – misant sur les transports rapides, la mise en synergie des pôles de compétitivité, le développement des atouts culturels et patrimoniaux pour faire émerger de grands projets communs.
« On peut réussir mais faut le faire ensemble. Ceux qui veulent se développer seuls, sont voués à l’échec »… Le message est passé. A bon entendeur, salut !

■ Carine Dufay


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