65
Magazine Dijon

hiver 2015

 N°65
 
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03

Interview de Catherine Petitjean L’itw de Jean-Gui Lanneuf

Catherine Petitjean, PDG depuis 1998 de Mulot et Petitjean, fleuron de l’industrie dijonnaise depuis 1796. Catherine représente la 9ème génération à se succéder à la tête de la vénérable institution qui emploie près de 50 personnes et réalise plus de 5 M€ de CA.
Signes particuliers : se déplace en scooter, court le marathon, aime Dijon et les voyages.


Catherine Petitjean, PDG de Mulot et Petitjean

Catherine Petitjean, le scooter, c’est pas plutôt un truc de mec ?

Non, c’est rapide et agréable, et je retrouve mes 15 ans à chaque fois que je monte dessus. Mais je suis en train de m’orienter vers un vélo électrique qui me semble un compromis idéal pour être efficace dans mes déplacements.

Le pain d’épices, ma grand-mère m’en faisait manger pour mes 4 heures. Qui en consomme encore ?

Que votre grand-mère soit bénie, elle vous a appris le goût du pain d’épices ! Vous y reviendrez, car les goûts de notre enfance sont en nous et les retrouver est toujours une émotion et un plaisir. Beaucoup de grands chefs ont trouvé dans ce produit traditionnel et ancestral une source d’inspiration importante : ils en ont fait des glaces, s’en sont servis dans des alliances sucré-salé, avec le foie gras, des fromages, la liste est longue…
C’est ce qui fait que notre gamme est très large et répond à tous les modes de consommation.

Et vous vous le mangez comment ?

J’adore le tiramisu au pain d’épices, j’aime beaucoup l’accorder avec des fromages un peu forts. Dernièrement j’ai même testé un hamburger au pain d’épices, c’était très très très bon.
Il était fait avec du pain d’épices Mulot et Petitjean, bien sûr !

Etes-vous coureuse ?

Oui je l’avoue je suis très coureuse.
Je fais 2 à 3 footings par semaine, je cours seule ou avec des amis, c’est un moment de partage et de plaisir. Je suis arrivée au sport un peu sur le tard, et je ne me résous pas à chercher un sport de substitution même si mes genoux souffrent un peu. Je fais quelques courses, mais sans objectif de résultat, le fait de participer à une course permet de se donner un but à l’entraînement. La course donne aussi l’occasion d’un week-end entre amis, d’un voyage. Ainsi j’ai participé au marathon de New-York, ainsi qu’à celui de Paris (en 4h45). Cette année je vais faire la Tropézienne Classique, une course de 16 km.

Vous faites quoi quand vous ne travaillez pas ?

Voyages, amis, cuisine, cinéma, profiter de ma maison. J’ai une vie bien remplie, mais je sais garder du temps pour moi. Je sais couper et couper vraiment, je trouve un équilibre dans cette organisation. J’ai de la chance d’avoir un métier qui me plait, ce qui n’est pas évident quand on reprend l’entreprise familiale : on y est un peu prédestiné, encore faut-il que cela plaise, ce qui est mon cas, encore faut-il aller chercher de l’énergie pour mener à bien sa mission. L’énergie, on la trouve à l’extérieur, c’est pour cela que pour être bon il faut savoir décrocher. Comme en course, quand on a un coup de pompe, il ne faut pas se recroqueviller, il ne faut pas regarder ses chaussures, il faut lever la tête et trouver de l’énergie dans le paysage.

Ca aide à emballer d’être une femme dirigeante, ou ça attire les SM qui veulent se faire fouetter ?

Je ne suis pas la bonne personne pour répondre. Je dirais ni l’un ni l’autre, j’espère que les gens que je croise voient la personne plutôt que la fonction. Je suis d’un naturel discret et je ne véhicule pas ma fonction en premier.

Des vacances parfaites, c’est quoi ?

Le sud de la France quand il y fait beau, ou alors un voyage où se mêlent sport et découvertes. Je n’ai pas d’endroit privilégié, même si j’avoue avoir un faible pour le Japon. Mon voyage le plus marquant est un safari-photo en Afrique avec mes enfants qui étaient jeunes. On est subjugué, le monde animal me fascine et des enfants jeunes sont beaucoup plus marqués par des rencontres avec des animaux que par la visite du plus beau monument ; les pierres leur parlent moins.

Une idole, un modèle, un exemple ?

Simone Weill, pour moi une femme digne et discrète, qui a su défendre la cause des femmes à une époque où il était difficile de le faire dans un environnement totalement masculin.
Il y a aussi le Général de Gaulle en 40, qui a eu une vision de son destin et la suivra jusqu’au bout.
Puis il y a les héros du quotidien qui se battent pour construire, pour imposer leur vision de leur entreprise. Je suis admirative de ces patrons de toutes petites ou de très grandes entreprises, je me reconnais en eux et admire leur dimension humaine.

Dijon pour vous, c’est quoi ?

C’est ma ville, c’est là ou je suis née, c’est chez moi.
Le bémol, c’est que je n’aime pas la rue de la Liberté en fin de journée, sinon je suis toujours contente de rentrer chez moi. J’ai vécu hors de Dijon (à Paris et à Chalon-sur-Saône) et j’ai toujours été ravie de revenir à Dijon. ■


 
 

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